Le comité Exécutif du parti de l’Abeille a organisé une conférence des cadres le samedi 28 avril 2012 au Centre international de conférence de Bamako (CICB), en vue de mieux informer ses militants sur le contenu essentiel de l’accord-cadre et du communiqué final du sommet d’Abidjan par rapport à la crise du Mali. Les conférenciers étaient entre autre M. Iba Diaye, 1er vice-président du parti, M. Sékou Diakité, 2e vice-président et du Pr Makan Moussa Sissoko.
[caption id="attachment_63744" align="alignleft" width="300" caption="Sékou Diakité"]
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A la suite des évènements du 22 mars 2012, le Mali a été sous pression des organisations régionales et internationales afin d’un retour à l’ordre constitutionnel. Pour ce faire, plusieurs rencontres ont été organisées entre les chefs d’Etat de la CEDEAO et des responsables du putsch qui ont abouti à la signature d’un accord ‘’accord-cadre’’ qui avait pour objectif, la mise en œuvre de l’engagement solennel du 1er avril 2012 qui a permis à notre pays de revenir à la constitution normale de février 1992.
A cet effet, les conférenciers ont demandé à tous les militants de saluer et de défendre l’accord-cadre qui a permis au Mali d’éviter une mésaventure, avec le retour pragmatique à la normalité constitutionnelle.
« L’accord-cadre, contrairement à une opinion largement rependue, est un bon accord, bien pensé. C’est une construction juridique originale qui nous a permis de sortir de l’impasse. Ce n’est peut-être pas un acte parfait mais il s’agit d’un acte novateur, comportant des solutions originales, mais qui ne jure pas avec le droit positif ; d’autant plus que la cours constitutionnelle a aussi joué sa partition en acceptant une interprétation originale de l’article 36 de la constitution. » A confirmé Pr Sissoko.
Quant à Iba Diaye, dans son allocution après avoir salué les cadres du parti pour leur présence massive, a rappelé qu’aujourd’hui le Mali a fait du progrès vers un retour à l’ordre constitutionnel. « Le comité exécutif prend acte de la mise en place du nouveau gouvernement de la transition» a affirmé le premier vice-président du parti.
Les propos de M. Sékou Diakité s’articulaient autour de deux points essentiels à savoir des décisions majeures du communiqué final au sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Abidjan, le jeudi dernier et des leçons que les parti politiques peuvent en tirer. « Je tiens à rappeler que ce sommet se situe dans la continuité des précédentes rencontres sur le Mali, notamment les deux sommets tenus à Abidjan et à Dakar dont celui d’Abidjan a pris acte de la mise en place d’un organe de transition définit pour une durée de 12 mois au cours desquels une élection générale crédible, libre et transparente doit se tenir », a laissé entendre M. Diakité. Avant de poursuivre que le parti doit comprendre que cette décision de redéploiement de l’administration confirme que la CEDEAO s’inscrit déjà à soutenir le Mali durant cette période transitoire afin d’aider à sortir de la crise. « A cet effet, un premier chèque d’un milliard et demi a été remis au président intérimaire le Pr. Dioncounda Traoré par la CEDEAO qui affirme sa volonté d’aider le Mali, surtout les populations du nord sur le plan humanitaire» a-t-il témoigné avant d’ajouter que face à la situation actuelle, l’ADEMA doit multiplier ses rencontres d’échange pour mieux communiquer sur le rôle de la CEDEAO et aider les populations du nord confrontées à plusieurs difficultés à savoir le problème du logement, de la nutrition, de l’éducation, de la santé voire morale.
Concernant, l’intervention militaire de la CEDEAO, M. Sékou Diakité a précisé que cela s’inscrit dans le chapitre de la rébellion du nord. «Certains commentaires disent que la force en entente de la CEDEAO aurait pour mission de sécuriser la transition, par contre, je précise ici que dans le communiqué final, le déploiement de cette force a pour mission de trouver des solutions urgentes à la rébellion du nord» a-t-il souligné.
Amadou N Camara – ANC