![Efforts de la douane malienne](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/10/douanes.jpg)
Dans le souci de traquer les bandits à col blanc, est né le bureau du vérificateur général. Depuis son institution, il met à nue la gestion peu orthodoxe de nombreux services de l'Etat. C'est pourquoi, dans son rapport de 2013, Amadou Ousmane Touré a décelé des déperditions financières de plus de 45 milliards de nos francs dont plus de 2 milliards de fraude à Diboli.
En effet, selon le BVG, la vérification des opérations de recettes effectuées auprès des services des douanes de Kayes et de Sikasso a mis en lumière le fait que le déploiement d'un système de travail largement et profondément informatisé n'a pas suffi à conférer robustesse et fiabilité totales aux processus de réalisation des recettes du cordon douanier. Ainsi, il est apparu nettement que les diligences qui incombent aux liquidateurs des déclarations sont accomplies avec une attention et un intérêt moins intense que le devoir et les enjeux le commanderaient. Il en résulte que des marchandises ont été admises sans avoir été soumises au contrôle avant expédition.
De même, il arrive fréquemment que les valeurs en douane minorées par le Commissionnaire agréé en douanes soient confirmées par le liquidateur dont les contrôles insuffisants, n'ont pas permis de déceler la dissimulation.
En définitive, la diversité des ressources et l'envergure des déperditions financières, totalisant pour les services concernés la somme de 45,23 milliards de F CFA en trois exercices, sont largement révélatrices de la gravité des répercussions d'une attitude favorisant les intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général. En témoigne le cas de fraude portant sur le montant de 2,31 milliards de F CFA, mis au jour au niveau du Bureau Secondaire des Douanes de Diboli, que le Vérificateur Général a donné aux autorités judiciaires compétentes avant la fin de la mission. Celles-ci ont diligemment procédé à des enquêtes et à des mises sous mandat de dépôt.
En effet, par cette attitude peu orthodoxe de certains agents, le BVG a mis le grappin sur les douanes. Qui, malgré la vision que se font de nombreux maliens ont en leur sein des hommes droits qui font leur devoir avec conscience et dévouement.
Ousmane COULIBALY