Session parlementaire d’avril : Le groupe des députés Sadi dresse le bilan

Août 7, 2011 - 18:30
Août 7, 2011 - 18:30
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63 projets de lois adoptés, 2 renvoyés à la prochaine session, trois questions orales pour des membres du gouvernement, adoption d’une motion de soutien à la Libye face aux frappes de l’Otan, celle de la réforme de la Constitution, etc. le bilan de la session parlementaire écoulée a été riche en débats, selon les députés Sadi. Mais n’a pas permis la concrétisation du projet de création de l’Office national des anciens combattants, malgré son importance. 

L’exercice se veut désormais traditionnel pour les élus du parti de l’opposition. Les trois députés Sadi, Moussa Coumbéré, Mme Oumou Coulibaly, Oumar Mariko, ont animé le mercredi dernier une conférence de presse bilan et d’analyse critique de la session parlementaire d’avril 2011. Organisée en partenariat avec le CMDID, cette conférence a enregistré la présence de l’universitaire Pr. Dialla Konaté.

Selon les députés, la session parlementaire écoulée a été marquée par l’adoption de 63 projets de lois, tant dis que deux autres ont été reportés. Il s’agit notamment du projet portant Code de la famille et des personnes, et celui relatif à l’abolition de la peine de mort. La session écoulée a été aussi marquée par le passage de trois ministres devant les députés dans le cadre des questions orales. Il s’agit de l’interpellation du ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile par rapport à l’insécurité et à la drogue, celui de l’administration territoriale et des collectivités sur les affaires domaniales, le porte-parole du gouvernement sur la relève des DAF des ministères, le ministre de l’énergie sur la problématique de l’accès à l’électricité à Bourem, etc.

La session qui vient de s’achever a été également celle de l’adoption, à l’initiative du parti SADI, de la résolution contre les frappes de l’Otan sur la Libye. A cela, cite Oumar Mariko, il faut ajouter l’introduction d’une motion de soutien en faveur du Cuba face au blocus par les Etats unis.
Au cours de cette session d’avril, sept propositions de lois, ont été aussi introduites. Elles concernent, entre autres, celle relative aux marchés publics, à l’indemnité temporaire de chômage, au Code domaniale, etc. Pour le député Oumar Mariko, l’un des projets les plus importants introduits par le groupe des élus Sadi, reste celui de la création de l’Office national des anciens combattants. Si le projet n’a pu être adopté à cette session, la création de cette structure, dira-t-il, vise à « corriger une injustice dont les aniciennes forces armées et de sécurité sont victimes ». « Au Mali, depuis les indépendances, il n’y a eu aucune loi protégeant les anciens combattant » regrette-t-il, citant la première ordonnance du président Modibo Keïta et le protocole adopté par son successeur Moussa Traoré. Pour le député, il y a urgence à adopter ce projet de loi.

« Nous poursuivrons la mobilisation »
L’un des sujets qui a surtout passionné les débats, a été sans doute le vote à l’Assemblée nationale du projet de la réforme de la Constitution de notre pays. Interrogé sur la question, le député Oumar Mariko est formel. Pour lui, « les élus Sadi avaient toutes les raisons de voter contre ce projet ». Car, argue-t-il, « il s’agit d’une constitution anti-démocratique. C’est une réforme qui traduit un coup de d’Etat contre la démocratie ». « Cette réforme, poursuit-il, est onéreuse et inopportune. Elle revêt la confiscation du pouvoir pour un président omnipotent à la veille des élections dont la préparation doit être la priorité des priorités ».

« Nous nous sommes battus contre le Général Moussa Traoré parce qu’il était autocrate et dictateur. Aujourd’hui, 20 ans après, nous venons de décider de faire du Président de la République du Mali, un autocrate et un dictateur, en lui donnant des pouvoirs extraordinaires dans la constitution » regrette le député Oumar Mariko. Qui annonce  la mobilisation des Maliens à voter non. « Les députés qui ont voté avec les deux mains en l’air, le projet de loi portant révision de la constitution, n’étaient pas dans la rue pour défendre ATT lorsque les associations et organisations musulmanes y sont descendues pour contester l’adoption du Code des personnes et de la famille. Je suis convaincu qu’ils n’y seront pas lorsque le peuple malien y descendra pour dire non à la révision constitutionnelle » a laissé entendre le député Sadi.
Issa Fakaba Sissoko

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