Catherine Colonna a rencontré son homologue nigérian Yusuf Tuggar ainsi que le Président Bola Tinubu.
Paris doit faire face à un ras-le-bol des peuples africains et à la montée d’un sentiment anti-français sur le continent depuis plusieurs mois. Après le Mali en 2022, les forces armées de l’Hexagone ont été priées de quitter le Burkina Faso, la Centrafrique et désormais le Niger. Dans ce dernier pays, le Président français Emmanuel Macron avait même entamé un bras de fer avec les autorités, refusant le départ de son ambassadeur, comme l’exigeait les autorités nigériennes.
Une séquence qui risque de "durablement affecter" la présence et l’influence française en Afrique,
comme l’expliquait récemment à Sputnik le politologue sénégalais Abdou Karim Diakhate. Les pays du Golfe de Guinée pourraient être les prochains à vouloir se débarrasser de la "mainmise de la France sur leur développement", soulignait-il.
En France même, la perte d’influence de Paris sur le continent africain semble avoir été actée. Début aout, une centaine de sénateurs français avaient ainsi
écrit une lettre à Emmanuel Macron, se demandant si Paris était condamnée à "l’effacement en Afrique". Ils avaient invité à "remettre à plat notre vision de l’Afrique", soulignant que le continent ne semblait "plus comprendre" la voix de la France.