Cette Conférence d’entente nationale est une bonne chose. Je me fonde sur tout ce que j’ai entendu en aval, tout comme aujourd’hui. Le message donné par le président de la République doit être un bréviaire pour nous. Comme il l’a dit: l’objectif, c’est le Mali. C’est pour ça que nous sommes là. La Conférence d’entente nationale est la continuité du dialogue qui a été entamé par les filles et les fils du Mali depuis un certain temps. A l’issue de ces débats de quelques jours, nous souhaitons que des recommandations fortes soient formulées nous permettant d’aboutir à ce que nous cherchons : la paix, l’unité, la cohésion sociale, le vivre ensemble.
La coopération suisse est un partenaire d’appui à l’organisation de la Conférence d’entente nationale. C’est pour vous dire qu’on croit en la paix et à la réconciliation au Mali. La Coopération suisse est présente depuis le début du processus. Elle continuera d’appuyer le processus de paix au Mali, d’aider à la réconciliation nationale au Mali. Je pense que cette Conférence pourra débloquer des choses pour permettre au pays d’aller de l’avant. Nous avons souhaité que tout le monde soit là. Mais ceux qui ne sont pas encore venus peuvent prendre le train en marche. Car cette rencontre est l’occasion donnée à chacun de s’exprimer librement, de se faire entendre, d’exposer ses préoccupations pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale au Mali.
Mohamed Ould Mahmoud, président de la commission Paix : « LES FILS DU MALI DOIVENT CULTIVER LA PAIX ET LE RESPECT DE LA DIVERSITE »
Notre commission est très dynamique. Depuis que nous avons commencé les travaux, il y a de l’engouement de la part des participants qui ont parlé d’un certain nombre de choses qui les préoccupent depuis des années. Il y a aussi une volonté forte des uns et des autres à faire un dépassement de soi pour aller à un débat franc et sincère en vue de parvenir à la paix dans notre pays. Nous sommes au stade des vraies discussions au cours desquelles certaines personnes sont obligées d’écouter ce qu’elles n’aiment pas entendre. Mais c’est un exercice nécessaire dans lequel les gens s’impliquent au fur à mesure que nous avançons. Le mot « Azawad » est revenu plusieurs fois dans nos discussions. Les gens ont une certaine appréhension par rapport à ce nom. Beaucoup l’ont surchargé de fantasme et bien d’autres causes. Mais dans les jours qui vont suivre, nous allons trouver un mécanisme sur lequel tout le monde va s’entendre. Nous allons essayer de sortir avec une compréhension commune de comment il faut construire la paix, refonder le pays, vivre ensemble. Nous allons continuer les discussions parce qu’il faut que les Maliens se parlent. Nous ne pouvons pas rater cette occasion. Donc, tout le monde va s’exprimer. Je reste dans la dynamique du président de la République qui a dit que la Conférence d’entente nationale est un processus. Les travaux en commission sont une étape et je suis sûr que les recommandations vont nous permettre de faire d’autres activités pour rapprocher de plus en plus les Maliens. L’appel que j’ai à lancer aux fils du pays, c’est de cultiver la tolérance, le respect de la diversité et surtout de s’impliquer dans la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.