La rébellion dite touarègue au nord-Mali montre son vrai visage. Les preuves s’accumulent chaque jour attestant qu’il s’agit de vulgaires bandits à la quête de misérable pitance et de terroristes d’AQMI. De rébellion, point !
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Après l’incursion des éléments du MNLA mercredi dernier, (il ne s’agissait pas d’une attaque à proprement parler) à Goundam et Diré (région de Tombouctou), une patrouille de l’armée malienne s’est immédiatement rendue dans les deux localités. Naturellement, les assaillants avaient déjà abandonné leurs positions respectives comme s’ils s’attendaient à cette visite des troupes gouvernementales.
Ce constat atteste si, besoin est, que l’armée malienne reste très présente sur le terrain et n’évite pas l’affrontement au contraire des assaillants plus prompts à faire des apparitions spontanées dans des localités sans réel intérêt stratégique ou militaire.
On ne déplore aucun mort et blessé dans les deux localités ciblées par les insurgés. Selon les témoignages recueillis auprès des populations locales, les deux incursions ont été menées presque dans le même timing. Et les assaillants étaient plus soucieux par des actes de pillages auxquels ils se sont adonnés qu’à véritablement conquérir le territoire et à s’y installer.
Goundam : « Chauffeur Coulibaly, descendez et remettez-nous le véhicule »
A Goundam, ils ont enlevé le véhicule de service de la santé dans des conditions qui en disent long sur leur identité. Le chauffeur répondant au nom de Coulibaly qui se trouvait au volant au moment des faits, a été nommément interpellé par les insurgés en ces termes: «Chauffeur Coulibaly, descendez et remettez-nous le véhicule ». Bien évidemment, M Coulibaly ne se le fera pas dire deux fois. Il descendit et leur remit le véhicule.
Le fait d’identifier clairement le conducteur atteste bien qu’il s’agit d’éléments connaissant parfaitement les personnages et le milieu.
Diré : des ordinateurs, des motos et véhicules enlevés
Qu’on nous le dise : qu’est-ce qu’un combattant rebelle peut bien faire avec un ordinateur sur un champ de bataille ? Rien, absolument rien ! Mais un vulgaire bandit peut toujours revendre son butin.
Dans tous les services où ils sont passés à Diré, les assaillants se sont rués sur les biens et autres matériels, à l’hôpital, au commissariat de police, à la Brigade de la Gendarmerie, à la préfecture, à l’Institut de formation Professionnelle…, où ils ont enlevé de part et d’autres des ordinateurs, des motos, des biens personnels dans les logements pillés…
Ils ont également rendu visite au camp de garde où ils libéré tous les prisonniers. Ils ont même osé emporter l’ambulance de l’hôpital. Et çà se dit libérateurs et engagés pour le développement et le bien être des populations de la zone !
Et pour leur couverture, ils ont pris des otages au moment de se retirer. La méthode, on le constate est digne des bandits de grands chemins et des terroristes. Ils durent cependant libérer les otages en pleine brousse suite à une panne de moteur.
Peut-on véritablement parler de rébellion dans ces conditions ? Si oui, la logique militaire aurait voulu que les insurgés s’attaquent à la localité de Niafunké à environ 150 Km de là et où, pour des raisons stratégiques, l’armée a concentré le plus gros de ses ressources.
B.S. Diarra
KIDAL : les populations exaspérées par la délégation ministérielle et à propos des élections
Les populations de Kidal y compris le personnel de l’administration d’Etat en poste dans ladite localité, a très mal perçu la visite d’une forte délégation ministérielle venue parler d’élections.
Ladite délégation était conduite par le ministre KafouGouna Koné. Il s’agissait pour les visiteurs de s’entretenir avec l’administration locale sur l’organisation de l’élection des conseillers nationaux initialement prévue le 25 mars prochain, la présidentielle et le referendum du 29 avril prochain.
Si le gouvernement est toujours obnubilé par l’organisation de ces scrutins, les populations de Kidal, elles sont plutôt préoccupées par l’insécurité dans leur région. Elles ont tenu à le faire savoir au gouverneur de la région lequel a mis en œuvre toute une montagne de diplomatie afin de les convaincre à écouter au moins les visiteurs.
Il faut dire que Kidal n’est pas la seule localité à s’interroger à propos de la tenue effective desdits scrutins dans le délai annoncé. L’administration locale ayant déserté la quasi-totalité des circonscriptions du nord, on voit les élections se tenir dans les conditions respectables et dans le délai constitutionnel. Ce, étant entendu que dans le cas de l’élection présidentielle et référendaire et au contraire des législatives, il n’existe qu’une seule et unique circonscription : l’ensemble du territoire national.
B.S. Diarra