Situation économique et financière difficile du Mali : Et si le Premier Ministre était un Haut Cadre de Banque?
Dans notre parution n° 0164 du 17 Avril, nous titrons à la une ‘’ Un Premier Ministre Haut cadre de banque intègre ne serait il pas mieux ‘’. On n’avait pas besoin de sortir des universités américaines ou françaises pour proposer cette idée. La solution était à côté de nous. Mais, dans une situation de crise économique générale, quand les considérations de revanche, de népotisme et de clientélisme s’y mêlent, alors bonjour les ratés et errements.
C’est en observateur bien avisé de la scène politique, économique et sociale de notre pays, de l’Afrique et du monde, que cette proposition avait été faite par notre rédaction, afin d’amener les décideurs du moment, méconnaissant et déconnectés des réalités politique et économique de notre pays, à faire un choix judicieux salutaire pour tous les maliens.
Deux semaines après le coup d’état, nous avons constaté que les recettes directes et indirectes venant des services des Impôts, des Douanes et autres avaient enregistré une baisse substantielle. Des détournements de deniers publics orchestrés dans le feu des actions du 22 Mars 2012, avaient largement contribué à mettre les finances publiques déjà moribondes à genoux. Le Trésor Public encaissait les les recettes rarement avant l’installation du Gouvernement. Il n’est un secrét pour personne que l’argent prenait d’autres directions connues.
Des DFM de certains ministères ont même reçu la visite des hommes en kaki. Donc, c’est fort de ces constats que nous avions proposé le choix d’un Premier Ministre venant du sérail des banques. Les financements extérieurs ayant tari suite au coup d’état, l’une des seules alternatives crédibles au manque de ressources nationales, c’était de créer les conditions de mobilisation de l’épargne nationale détenue par les banques de la place. Or, celles-ci ne pourraient mettre la main au porte feuille, que lorsqu’elles ont confiance vis-à-vis des gouvernants. Un des leurs maîtrisant le circuit financier national et bancaire à la Primature allait vraisemblablement produire des impacts positifs auprès des banques. La confiance, l’assurance qu’elles avaient tant besoin pour s’investir dans l’effort national viendrait de la relation étroite que le Premier Ministre a eue dans les rouages bancaires.
Aujourd’hui, au moment où le ministre des finances prend son bâton de pèlerin pour faire le tour des pays du golfe, nos banques enregistrent des bénéfices extraordinaires. Toute cette manne dort tranquillement. La confiance et l’assurance ne s’y trouvent pas. La stabilité sociale et politique tarde à venir.
Plus près de nous au Sénégal, Macky SALL a vu bien après son élection à la présidentielle en Mai 2012. Il sait ce qu’il veut pour bonheur de son pays. Il est ‘’intelligent’’ et a de l’expérience également. Sachant bien son pays traverse une situation économique difficile, il n’a pas hésité à choisir contre toute attente un Premier Ministre haut cadre de banque inconnu du monde faux des hommes politiques. Il a la mission de relancer l’économie de son pays.
Aujourd’hui, le constat est amer pour notre pays. Ni le PM, ni son ministre des finances ne sont en mesure de mobiliser de façon efficace les ressources extérieures.
La Rédaction
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