Situation politique du Mali : Le M5-RFP sur pied de guerre

- L'option des colonels du Comité national du salut du peuple (CNSP) de troquer leur uniforme contre les boubous civils pour se barricader dans les bureaux climatisés de Bamako et s'immiscer allègrement dans des combines et intrigues politico-financières, alors que des officiers d'autres nationalités viennent nous porter main forte sur les théâtres des opérations et que l'insécurité s'étend de façon accélérée à l'ensemble du territoire national.
- Les autorités de la transition font preuve d'amateurisme politico-diplomatique criard ainsi qu'en témoigne leur silence assourdissant sur les cas de bavures meurtrières avérées ayant coûté la vie à au moins une trentaine de civils à Bounti, tel que ressorti dans les premiers témoignages puis dans un rapport officiel des Nations unies et sur certaines immixtions inacceptables dans les affaires inter- maliens ou intérieures maliennes.
- Le choix clairement assumé des autorités de la transition, dans leur entreprise de séduction de certains parrains internationaux de mouvements séparatistes, d'aller sans discernement vers l'application rapide et intégrale de l'accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger au prix de la parution programmée du Mali et d'une trahison nationale dont ils auront à rendre compte.
- Le refus d'approfondir les enquêtes et poursuites judiciaires contre les commanditaires, auteurs et complices des tueries et exactions contre les victimes de la crise .Le M5-RFP, sur ce point, n'observe malheureusement que des déclarations dans suite.
- Le constat accablant et désolant de la poursuite de la gabegie au sommet de État pour le seul confort des autorités de la transition et leurs protégés et complices.il est symptomatique à cet égard de constater que les plus hautes autorités de l'État persistent dans leur refus de déclarer leurs biens conformément à la loi.
- Jamais la corruption et le népotisme n'ont atteint le niveau actuel au Mali. Tout se vend et s'obtient avec l'argent- roi auprès de parents, d'amis et protégés rapidement promus au sein de l'appareil de l'État. Un simple décryptage du gouvernement, du Conseil national de transition, des nominations dans la haute administration et des marchés publics «octroyés», révèle des pratiques mafieuses de mise en coupe réglée du Mali. Accaparer le plus possible le plus rapidement possible devient la norme. D’ailleurs, c'est in extremis que le Mali à la suite d'une évaluation menée par les pairs des cellules financiers de renseignements de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a échappé au qualificatif infamant d'État-voyou.
- L'obstination à vouloir organiser la cession du pouvoir à un ami qui dicte in fine, le refus de mettre en place un organe unique indépendant de gestion des élections et d'instaurer une transition inclusive et transparente notamment sur le calendrier des élections.
- La défiance, le mépris affiché à l'égard de la classe politique et son exclusion de la conduite de la transition malgré les artifices comme le Comité d'orientation stratégique (COS) qui tente d'en faire des alibis ou des faire-valoir pour mieux abuser la Communauté internationale.
- La marche solitaire du gouvernement sur des sujets requérant par essence un consensus et une mobilisation nationale comme la Révision Constitutionnelle, les réformes politiques, administratives et territoriales dans lesquelles le M5-RFP ne se reconnaît nullement.
- L'illégalité et l'illégitimité du Conseil national de transition (CNT) que le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a déféré à la censure de la Cour Suprême dont la décision est attendue avec sérénité et optimisme.
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