Situation politique : Hamed Sow propose…
Après un an de silence dû à la crise que vit notre pays, Dr Hamed Sow signe son grand retour sur la scène politique à travers une plate-forme dont les grandes lignes ont été présentées samedi dernier aux journalistes de la presse nationale. Trois défis majeurs et un certains nombre d’axes prioritaires constituent le fondement de ce programme politique soutenue par son nouveau parti, le Rassemblement travailliste pour le développement (Rtd).
[caption id="attachment_59367" align="alignleft" width="310"]
Hamed Sow[/caption]
Tout d’abord, Hamed Sow salue l’intervention française et l’appui des forces africaines notamment tchadiennes qui ont déjà perdu 27 hommes.
Par rapport à la tenue des élections en juillet 2013, le président du Rtd en est favorable si les autorités garantissent des élections acceptables et acceptées par tous. Mais, si tel n’est pas le cas, il conseille de repousser les dates à octobre ou novembre 2013 afin d’avoir un gouvernement fort qui pourra faire face aux nombreux défis présents et à venir.
Le président d’honneur du Pdes appelle les Maliens à ne pas laisser le pays aux mains des forces rétrogrades et autres prédateurs politiques qui veulent revenir s’accaparer les ressources du pays. « Ces hommes politiques ne sont intéressés que par leurs propres intérêts», avertit-il. C’est pourquoi, il appelle ses compatriotes à le rejoindre au sein du rassemblement travailliste « pour travailler et bâtir le Mali de demain ».
Trois enjeux majeurs inspirent Hamed Sow dans sa plateforme.
Selon lui, demain, le chaos est possible. Car, nous sommes presque 15 millions de Maliens aujourd’hui. Nous serons 48 millions en 2050. Dans dix ans, les démographes nous prédisent qu’il y aura plus d’urbains que des ruraux. Le premier défi sera donc de nourrir toutes ces populations avec un système agricole où les 2/3 des paysans utilisent encore la houe.
Le deuxième défi déniché par l’ancien ministre porte sur le chômage et le sous-emploi. En effet, face à une croissance démographique forte et une croissance urbaine galopante comment trouver du travail pour des milliers et des milliers de demandeurs avec un système économique extraverti, très peu créateur d’emplois ? s’interroge le président du Rtd.
Son troisième défi, c’est la jeunesse où 80 % sont dans un système scolaire sans débouché réel d’emploi ou sont déjà des jeunes diplômés sans emploi. « Rien qu’avec ces trois défis il y a de quoi faire sauter dix fois une République avec des décideurs politiques qui ne pensent qu’à eux-mêmes », avoue Hamed Sow. Qui prédit des soulèvements populaires au Mali dans les deux prochaines années « si nous ne changeons pas de système de gouvernance ».
Le président du Rtd a des propositions concrètes pour un Mali émergent.
Le Mali est un pays qui a des atouts importants, affirme-t-il. Tout d’abord, il entend utiliser la politique des revenus pour combattre efficacement la corruption.
Hamed Sow voudrait aussi faire en sorte que le mali ait un système agricole très performant en mettant l’accent sur l’agriculture de base. Il propose une reforme foncière dans le milieu rural en cédant les terres aux exploitants en bail ; et une politique volontariste pour faire en sorte que les exploitants agricoles puissent accéder à l’équipement de base qu’est la charrue et le bœuf. « Il faut décomplexer le travail de la terre ; il faut réconcilier les jeunes avec le travail de la terre. Donc, produire suffisamment et exporter. Il faut aussi asseoir une bonne politique semencière et développer l’élevage, et la pêche ».
Le troisième axe de la plateforme du Rtd, c’est la valorisation des ressources minières, le Mali étant un pays extrêmement riche sur le plan minier. Nous avons plus de 1,5 milliard de tonnes de fer ; 1,2 milliard de tonnes de bauxite ; il y a de l’or, du pétrole, du manganèse, du phosphate, du calcaire etc. Il faut donc mettre en place une véritable politique minière. « Avec une bonne politique minière, le Mali pourrait se passer de l’aide extérieure », révèle Dr Hamed Sow. Qui pense que tout ce qui précède là doit être accompagné par une politique énergétique. « Parce que sans énergie, il n’y a pas de développement ».
Les autres axes prioritaires évoqués par Dr Hamed Sow concernent les infrastructures routières ; les secteurs d’avenir comme les Nouvelles technologies de l’information et de la communication ; les ressources humaines de qualité qui constituent la première matière ; et la santé.
« Notre passion, c’est d’apporter quelque chose au pays. Nous pensons que nous avons des idées et que nous avons les capacités de les mettre en application. C’est tout le sens de notre action ».
Sékou Tamboura
Hamed Sow[/caption]
Tout d’abord, Hamed Sow salue l’intervention française et l’appui des forces africaines notamment tchadiennes qui ont déjà perdu 27 hommes.
Par rapport à la tenue des élections en juillet 2013, le président du Rtd en est favorable si les autorités garantissent des élections acceptables et acceptées par tous. Mais, si tel n’est pas le cas, il conseille de repousser les dates à octobre ou novembre 2013 afin d’avoir un gouvernement fort qui pourra faire face aux nombreux défis présents et à venir.
Le président d’honneur du Pdes appelle les Maliens à ne pas laisser le pays aux mains des forces rétrogrades et autres prédateurs politiques qui veulent revenir s’accaparer les ressources du pays. « Ces hommes politiques ne sont intéressés que par leurs propres intérêts», avertit-il. C’est pourquoi, il appelle ses compatriotes à le rejoindre au sein du rassemblement travailliste « pour travailler et bâtir le Mali de demain ».
Trois enjeux majeurs inspirent Hamed Sow dans sa plateforme.
Selon lui, demain, le chaos est possible. Car, nous sommes presque 15 millions de Maliens aujourd’hui. Nous serons 48 millions en 2050. Dans dix ans, les démographes nous prédisent qu’il y aura plus d’urbains que des ruraux. Le premier défi sera donc de nourrir toutes ces populations avec un système agricole où les 2/3 des paysans utilisent encore la houe.
Le deuxième défi déniché par l’ancien ministre porte sur le chômage et le sous-emploi. En effet, face à une croissance démographique forte et une croissance urbaine galopante comment trouver du travail pour des milliers et des milliers de demandeurs avec un système économique extraverti, très peu créateur d’emplois ? s’interroge le président du Rtd.
Son troisième défi, c’est la jeunesse où 80 % sont dans un système scolaire sans débouché réel d’emploi ou sont déjà des jeunes diplômés sans emploi. « Rien qu’avec ces trois défis il y a de quoi faire sauter dix fois une République avec des décideurs politiques qui ne pensent qu’à eux-mêmes », avoue Hamed Sow. Qui prédit des soulèvements populaires au Mali dans les deux prochaines années « si nous ne changeons pas de système de gouvernance ».
Le président du Rtd a des propositions concrètes pour un Mali émergent.
Le Mali est un pays qui a des atouts importants, affirme-t-il. Tout d’abord, il entend utiliser la politique des revenus pour combattre efficacement la corruption.
Hamed Sow voudrait aussi faire en sorte que le mali ait un système agricole très performant en mettant l’accent sur l’agriculture de base. Il propose une reforme foncière dans le milieu rural en cédant les terres aux exploitants en bail ; et une politique volontariste pour faire en sorte que les exploitants agricoles puissent accéder à l’équipement de base qu’est la charrue et le bœuf. « Il faut décomplexer le travail de la terre ; il faut réconcilier les jeunes avec le travail de la terre. Donc, produire suffisamment et exporter. Il faut aussi asseoir une bonne politique semencière et développer l’élevage, et la pêche ».
Le troisième axe de la plateforme du Rtd, c’est la valorisation des ressources minières, le Mali étant un pays extrêmement riche sur le plan minier. Nous avons plus de 1,5 milliard de tonnes de fer ; 1,2 milliard de tonnes de bauxite ; il y a de l’or, du pétrole, du manganèse, du phosphate, du calcaire etc. Il faut donc mettre en place une véritable politique minière. « Avec une bonne politique minière, le Mali pourrait se passer de l’aide extérieure », révèle Dr Hamed Sow. Qui pense que tout ce qui précède là doit être accompagné par une politique énergétique. « Parce que sans énergie, il n’y a pas de développement ».
Les autres axes prioritaires évoqués par Dr Hamed Sow concernent les infrastructures routières ; les secteurs d’avenir comme les Nouvelles technologies de l’information et de la communication ; les ressources humaines de qualité qui constituent la première matière ; et la santé.
« Notre passion, c’est d’apporter quelque chose au pays. Nous pensons que nous avons des idées et que nous avons les capacités de les mettre en application. C’est tout le sens de notre action ».
Sékou Tamboura
Quelle est votre réaction ?
