Situation sécuritaire au Mali : Lumière sur les cas de morts au sein de l’armée

Nov 4, 2013 - 07:05
Nov 4, 2013 - 05:09
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Sanogo-xKati, une fois encore, foyer des événements récents au Mali, était en ébullition le 30 septembre dernier. Les détonations d’armes bien nourries avaient repris dans la matinée rappelant ainsi les écœurantes journées de mars 2012. A l’origine, il semblerait que certains militaires de la garnison de Kati contestent encore l’élévation au grade de Général quatre étoiles du Capitaine Amadou Haya SANOGO. A la suite d’une intervention rapide de l’opération Saniya, les mutins ont été réduits au silence .Quelques jours plus tard, on apprend que trois corps ont été découverts dans des conditions très déplorables. A qui profite le crime ? Le Président IBK qui a fait de la justice, lors de la campagne présidentielle, son cheval de bataille, doit s’imposer et s’assumer afin que la lumière et toute la lumière  soit faite sur la mort de l’adjudant chef Abdramane Sissoko. Et sûrement  tous ceux qui ont perdu la vie dans les événements récents dans notre pays. Car le vrai changement passe par  une justice au service de la nation.     Le début  du mois d’octobre  n’a pas été  de tout repos à Kati. Ni pour les populations maliennes, vivant au quotidien dans la hantise. Ni pour certains militaires  accusés  à tort ou à raison par la  grande majorité des Maliens. Ils les accusent de se battre pour des succès personnels et non pour la nation.     A qui profite le calcul perfide de vouloir transformer  notre cher Mali en véritable champ de ruines, au moment où la Communauté internationale se trouve à  notre chevet ?     Suite à la mutinerie du 30 septembre, plusieurs militaires devraient se voir   dans le collimateur des  autorités judicaires. A cela chacun de nous s’y attendait, car lorsque la vie de la République est menacée par ceux-là mêmes qui doivent la Défendre, tout est perdu. Surtout en l’absence d’un Président de la République nouvellement installé dans ses fonctions.     Dès son retour au bercail de son périple qui l’avait conduit aux USA et en France, le pays de l’Opération Serval, le Président I.B.K n’est pas allé par quatre chemins pour annoncer la fin de la récréation et de tirer sur la sonnette d’alarme affirmant tout de go : « Kati ne fera plus peur à Bamako ».Un discours plus que jamais ferme qui aura donné à une grande majorité de Maliens le sentiment d’avoir désormais un Président décideur et qui ne veut point aller avec le dos de la cuillère.     Certes, la guerre des grades au sein d’une armée malienne soutenue par les forces franco-africaines parait plus qu’une humiliation. Mais lorsqu’il ya des problèmes, il appartient à  une justice  indépendante de  jouer tout son rôle au lieu de passer par d’autres méthodes.     Le véritable changement commence par la justice. Et les plus hautes autorités gagneront mieux en faisant toute la lumière sur l’assassinat de l’adjudant chef Abdramane Sissoko. Ce dernier a été retrouvé mort à la morgue de Kati le mercredi 9 octobre. Alors que la vielle, on nous informe qu’il suivait avec sa fille une émission à la Télévision. Il aurait reçu un coup de fil ce soir-là. Lorsqu’il sortait de sa famille, il ne savait peut-être pas qu’il n’allait plus y retourner. Au regard de l’absence  prolongée de l’Adjudant chef de sa famille, les parents se sont rendus dans plusieurs  coins de la ville, dans l’espoir de le trouver. Mais sans succès. Finalement, c’est à la morgue que son corps est repéré sans vie.     D’ailleurs, il n’était pas  le seul. Deux autres militaires sont morts dans ses mêmes conditions qui ne sont jusqu’à présent pas  éclaircies. Espérons que la justice malienne fera toute la lumière sur ces événements. B. COULIBALY  

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