L’ex-Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, forcé à démissionner par l'armée, est un nouveau coup dur pour le pays. Pour l’instant, le pays est trop désuni pour espérer sortir de la crise qui le secoue depuis presque un an.
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L'ex- Premier ministre de la transition, Cheick Modibo Diarra[/caption]
Quelques heures après son arrestation, lundi soir, par des soldats sous les ordres du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de file du putsch de mars, M. Diarra a annoncé sa décision de quitter son poste de chef du gouvernement. L'armée nie avoir intenté un nouveau coup d'Etat. Mais ce qui paraît évident, c’est que l'ex-Premier ministre a été poussé dehors, car il était favorable à une intervention internationale pour aider les forces maliennes à reconquérir le Nord du pays, tombé aux mains de groupes islamistes.
Soutien logistique et financier
Même si le capitaine Sanogo a rendu le pouvoir aux civils le 6 avril, il reste très influent et fermement opposé à une intervention internationale. Il préférerait bénéficier d'un soutien logistique et financier, afin de ne pas perdre le contrôle de la situation. Quoi qu'il en soit, la démission du Premier ministre ne présage rien de bon pour le pays, car elle devrait bloquer la communauté internationale, déjà divisée sur la façon d'intervenir au Mali.
A Bamako, au sein de la classe politique et dans l'opinion, la division apparaît comme étant la chose la mieux partagée. Les concertations des forces vives de la nation devraient se tenir cette semaine, avant d'être annulées, le pays ne parvenant pas à se mettre d'accord sur la marche à suivre.
Avec la nouvelle situation politique les Maliens sont désemparés quant à l’issue de la reconquête des régions du Nord. Ce qui est sûr, sans stabilité politique dans la capitale, une intervention internationale est totalement remise en cause.
Ben Dao