Cet échange avec de jeunes Africains, Emmanuel Macron était venu pour ça à Montpellier : faire un exercice de vérité selon l’Élysée et pour ça, il fallait qu’il soit bousculé par ses interlocuteurs.
Dès son arrivée au sommet, le ton a été donné : Emmanuel Macron est quelque peu pris à partie par Koyo Kouoh, la directrice camerounaise du Zeitz museum of contemporary art en Afrique du sud. «
» lui lance-t-elle. Ce à quoi le président français lui répond qu’il n’est pas en fonction depuis si longtemps et que différents projets culturels ont été engagés depuis 2017.
Ce n’était là qu’un avant de goût de ce qui allait suivre, car lors de la séance de questions réponses, Emmanuel Macron est bousculé par de jeunes Africains. De jeunes intervenants très à l’aise qui vont fustiger tour à tour le «
».
Autre exemple, l'intervention d'Eldaa Koama du Burkina, qui a comparé la relation entre la France et l’Afrique à une «
» et qui a demandé au président de la République de la récurer, sinon elle ne mangerait pas dedans.
Une manière de tester la détermination d’Emmanuel Macron à changer les bases de la relation avec l’Afrique. Le président de la République n’a pas esquivé en disant qu’il fallait «
laver la marmite, mais qu’il y aurait forcément des traces », autrement dit, on ne peut pas effacer l’Histoire.
Pas de demande de pardon mais une politique de reconnaissance
Le blogueur sénégalais Cheikh Fall appelle le président français à «
demander pardon au continent africain » pour les crimes de la colonisation. Emmanuel Macron, qui apprécie visiblement l’exercice, répond à chacune des interventions.
« Je ne crois pas à une politique de pardon mais de reconnaissance, rétorque-t-il.
Mais à une politique qui doit mettre en place un processus de mémoire et d’histoire commune ».
Autre prise de parole qui a marqué cette rencontre, celle d'Aliou Bah, jeune Guinéen qui a interpelé le président Macron sur les ambiguïtés de Paris vis a vis des troisièmes mandats présidentiels.