Sortie de crise au Mali : Le plan proposé par le regroupement IBK-Mali 2012
Au lendemain du coup d’état du 22mars 2012, le RPM, parti membre du regroupement IBK-Mali 2012, avait mis en place une cellule de crise composée de plusieurs personnalités. La mission confiée à cette cellule a consisté en l’analyse de toutes les situations liées à l’évolution de la grave crise institutionnelle qui résulte de ce putsch, au moment où les menaces de la rébellion devenaient pressantes et ses intentions plus précises.
Nonobstant une importante contribution du Regroupement Ibk Mali 2012 à la recherche de sortie de crise, il s’avère encore nécessaire d’élargir le champ d’appropriation des analyses et propositions à l’effet de dépasser les divergences et les désaccords entre acteurs, sur les questions essentielles.
L’organisation des présentes rencontres s’inscrit dans l’optique de transcender les problèmes de toutes natures pour préserver la stabilité des institutions de la République et œuvrer à la libération des régions occupées. Elle vise aussi à amplifier les actions de partage de réflexions, analyses et propositions du Regroupement Ibk-Mali-2012 auprès d’une grande majorité des acteurs politiques et de la société.
Selon Ibrahim B Keita président du Rpm : «De nouveaux comportements, inhabituels chez nous, apparaissent dans l’espace politique. Celui-ci devient le champ de guerres de tranchées ou des armes de ¨destruction ciblées¨ sont utilisées : soupons, procès d’intention, dénigrement, calomnies diffamations…. Plus que jamais à l’heure actuelle faire preuve de discernement, face aux situations et aux événements que nous vivons est, pour nous tous, une exigence de dignité et de vérité ».
Dans la même ligne, Bocar Moussa Diarra président de l’Um-Rda et porte-parole du Regroupement Ibk Mali 2012 a invité les Maliens de tous bords à s’unir et faire front commun pour vaincre cette crise : « Ce qui est vrai, chers frères et sœurs, c’est que nous sommes tombés bien bas. Le Mali, meurtri, humilié comme jamais il ne l’a été. Le pire, c’est de découvrir subitement que notre pays comme entravé reste encore inacceptable de réaction. Nous en sommes là. Mais nous sommes un grand peuple et les grands peuples survivent aux épreuves et s’imposent » a-t-il martelé
En effet, le Mali traverse actuellement la crise la plus profonde depuis son accession à la souveraineté internationale le 22 septembre 1960 : l’effondrement des institution à la suite du coup d’Etat du 22 mars 2012, paralysie du jeu politique et incertitudes pesantes quant à l’avenir immédiat du pays, la désorganisation et démoralisation des forces armées et de sécurité ; le marasme économique, les difficultés financières de plus en plus pesantes du fait de la suspension des aides extérieures; l’aggravation de l’affaiblissement diplomatique déjà perceptible depuis près d’une décennie.
L’amplitude de la crise actuelle fait que les Maliens ne peuvent absolument pas faire l’économie de l’analyse de la situation ayant conduit à l’effondrement de la Troisième République. Il faut connaître les causes de la crise globale affectant présentement le Mali afin de forger les solutions appropriées. Pour cela, il faut que les Maliens se parlent, qu’ils établissent ensemble le diagnostic de la crise actuelle, en identifient les causes afin de pouvoir dégager les voies et moyens d’une sortie de crise susceptible de révélever le pays. C’est seulement à travers cette catharsis collective que les Maliens pourront forger les outils de la reconstruction de leur unité nationale.
L’atelier a enregistré quatre communications thématiques autour desquelles des débats ont été engagés : «Proposition d’une feuille de route », présenté par Abdoulaye I Maiga ; «La situation sécuritaire au nord du Mali» présenté par Youba Ould Messaoud ; «Proposition de plan des activités électorales» présenté par Nancoma Keita ; «Les termes de référence du cadre de concertation nationale » présenté par Seydou N Keita.
A la fin des travaux, des recommandations ont été formulées dont la tenue prochaine d’une convention nationale qui permettra d’élaborer une feuille de route pour une sortie de crise.
Gerard DAKOUO
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