Une délégation du Comité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE), conduite par le Commandant Abdoulaye Macalou, a séjourné du 2 au 4 mai 2012 à Ouagadougou. A l’issue des entretiens, le CNRDRE a souhaité, entre autres, l’adoption rapide des lois d’amnistie et d’indemnisation, la négociation entre la CEDEAO et le Gouvernement pour gérer la crise au nord.
[caption id="attachment_64511" align="aligncenter" width="512" caption="Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur ouest-africain dans la crise malienne, et une délégation de l'ex-junte de Bamako"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/05/junte-blaise2.jpg)
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La bonne foi du CNRDRE à un retour effectif à l’ordre constitutionnel s’est manifestée la semaine passée à Ouagadougou. Bien que rien de définitif ne soit arrêté entre le CNRDRE et le médiateur, l’espoir est permis, car la volonté affichée de se parler et de trouver une solution rapide aux problèmes est réelle. Dans la déclaration qui a sanctionné les entretiens, le CNRDRE a encouragé la CEDEAO à engager avec le Gouvernement de la Transition un dialogue visant à favoriser la restauration de l’intégrité territoriale et le redéploiement de l’administration dans le nord.
Par ailleurs, le CNRDRE a demandé l’adoption rapide de certaines lois mentionnées dans l’Accord Cadre. Il s’agit notamment des lois d’amnistie et d’indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012 ; la loi de prorogation du mandat de Députés ; la loi d’orientation et de programmation militaire ; la loi de création d’un Comité militaire de suivi de la reforme des forces de défense et de sécurité. Il a été aussi question de la détermination des acteurs de la Transition et leur champ de compétence.
Pour la présidence de la Transition, le CNRDRE a réitéré sa disponibilité pour le dialogue avec le médiateur afin de trouver dans les meilleurs délais une solution définitive.
En ce qui concerne le délai de la Transition, le CNRDRE a souligné qu’il doit être fixé en tenant compte du temps nécessaire pour la restauration de l’intégrité territoriale du pays.
Ahmadou MAÏGA