« Sougounin-Coura » : Abus de confiance: Une commerçante dépossédée de 6 850 000Fcfa

Août 7, 2012 - 18:30
Août 7, 2012 - 13:26
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Dans la première semaine du mois de Juillet, une commerçante grossiste de banane a été dépossédée, à « Sougounin-Coura », de tout ce qu’elle avait comme argent liquide. L’abus de confiance à la dame a été fait par un « philoman » sexagénaire. Un imposteur qui se dit devin. Djénéba Guindo est une commerçante grossiste qui importe des camions de bananes de la Côte d’Ivoire. Installée au marché communément appelé «  Sougounin-Coura » où elle a ses clients, Guindo a été victime d’un abus de confiance au début du mois de juillet. Un imposteur sexagénaire qui se dit devin lui a escroqué une somme avoisinant  6 850 000 de nos francs. Sur les traces des faits Selon la victime que nous avions rencontrée mardi passé, l’acte s’est déroulé au moment où elle s’apprêtait à rentrer à la maison après avoir servi ses clients. « Après avoir servi mes clients et collecté les sommes qu’ils me devaient, j’étais en route pour la maison. C’est là, qu’un vieillard avec un chapelet en main  s’approche de moi et  pose sa main sur mon épaule droite. » Séance tenante, Mme Guindo a eu la peur au ventre. Il la rassure. «  Ma fille n’ait pas peur je suis un devin. Je t’observe depuis des années dans tes activités ici au marché et j’apprécie ta relation avec tes clients et d’autres connaissances qui ne cessent de parler de ton humanisme. Mais cette atmosphère cordiale t’a causé beaucoup d’ennemis. Ils ne t’en veulent pas seulement pour ça, mais veulent te faire du mal à cause de ta richesse. » Et  dit à la femme « je sais combien tu as comme argent liquide. 6 850 000Fcfas ? » Guindo répond par oui. Après ces propos, pour plus embrouiller la bonne dame, il s’attaque aux dossiers de sa vie privée. Tout ce qu’il dit s’avère vrai. Les noms du père de la dame, le mois et le jour de son décès,  celui de sa mère, de certains de ses frères et sœurs et elle-aussi. En plus de cela,  l’imposteur dit le nombre de maisons qu’elle  possède à Bamako. Quand il a su que   la dame était convaincue de son statut de devin, à travers son air époustouflant et les yeux hagards, le vieillard lui demanda de lui remettre la totalité de la somme. Chose faite. Il lui indique un lieu et lui demande d’aller payer des poudres et racines d’arbres, des peaux d’animaux afin de lui confectionner des amulettes. Qui lui sauveront contre les sorts que ses ennemis comptent lui jeter. La bonne dame apparemment  apeurée, exécute à la lettre les édictions du vieillard. Ce qui fut plus dramatique dans cette histoire, la femme de retour des paies, ne trouve pas le vieillard sur place. Du coup, elle pose ses deux mains sur sa tête, fait un cri de tonnerre et se jette par terre. Les commerçants qui sont dans le secteur courent vers elle. Ils veulent  savoir ce qui se passe. C’est là que Guindo les raconte la triste scène. Et Dieu seul sait où est passé le vieillard. Boubacar Yalkoué

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