Soumaïla Cissé enfin libre : Un enlèvement, au bout du compte, doublement salutaire
Quel soulagement pour la famille, les proches et une majorité de maliens qui reconnaissent la valeur et l’engagement de l’homme politique. Partisan ou pas, nul n’ignore l’importance de « Soumi » dans le landerneau politique malien. Nous pensons son enlèvement aura été salutaire à deux titres.
L’absence de « Soumi » a certainement poussé le pouvoir à la faute. Les tenants du pouvoir ont naïvement cru qu’ils pouvaient alors procéder aux manœuvres les plus déloyales à l’occasion des dernières élections législatives. La voie à leurs yeux était totalement libre. Il s’est agi de nominations plutôt que d’élections.
C’était sans compter avec l’imam Dicko et le M5-RFP, qui, en plus de dénonciation de la gestion calamiteuse des affaires publiques, réclamaient à « cor et à cri » la libération du leader de l’opposition. Les frustrés et les partisans de Soumaïla Cissé ont rejoint le mouvement de contestation qui a ainsi décuplé ses forces, devenant plus puissant que jamais. Ils n’ont eu aucune peine à déstabiliser le régime. La suite est connue. Les militaires ne pouvaient qu’intervenir.
Tout comme son enlèvement, la libération de Soumaïla a été fédératrice. Les maliens étaient presqu’unanimes pour saluer son retour. On peut affirmer que sa cote de popularité a grimpé en flèche. Dès lors que nous avons toutes les raisons de croire que les militaires n’ont pas d’ambitions politiques post-transition. Il lui revient maintenant d’entretenir la flamme ainsi allumée, de savoir fructifier le capital de sympathie ainsi engrangé. Nous saurons, plaise à Dieu, ce qu’il en est en dix-huit mois.
Ainsi, tout comme son enlèvement, la libération de « Soumi » a propulsé l’homme aux devants de la scène politique.
Nando
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