«Soumaïla Cissé isolé… une dizaine de partis décident de créer un nouveau front» : les réactions :
«Nous, au PDES n’iront jamais avec le SADI, le parti des Putschistes »
Nouhoum Togo
« Non, le PARENA ne complote pas contre Soumaïla Cissé»
Djiguiba Keita « PPR »
Réagissant à notre article «Soumaïla Cissé isolé… une dizaine de partis décident de créer un nouveau front» («La Sentinelle» N°136 du lundi 19 Septembre 2016), des responsables des partis cités ont tenu à réagir. Il s’agit de Nouhoum Togo (PDES) et Djiguiba Keïta dit PPR.
Dans l’article incriminé, nous écrivions : «Parce que disent-ils, l’actuel chef de file de l’opposition s’avère quelque peu timoré, frigide et à la limite, soupçonnée d’accointance avec le pouvoir en place, une dizaine de partis de l’opposition ont décidé de créer un nouveau front. Parmi eux, l’ADP-Maliba, le SADI, le FARE ANKA-WILI, le RPDM, le PARENA, le PDES, le PIDS, entre autres. C’est, en tout cas ce qui ressort des indiscrétions obtenues dans les coulisses de cette classe politique… Selon les mêmes indiscrétions, une d’elle a récemment regroupé Oumar Mariko (SADI), Tiéblé Dramé (PARENA), Sadou Diallo (PDES) entre autres, dans une villa située sur la rive droite».
De l’avis de Djiguiba Keïta dit PPR, «le PARENA n’a jamais fait un mystère de ses rencontres avec d’autres partis de la même mouvance à l’image du SADI avec lesquels, il compte bien redynamiser les relations». D’ailleurs, poursuit-il, «la Direction du parti a rendu public un communiqué dans ce sens. Il ne s’agit pas rencontres secrètes et le PARENA ne complote pas contre Soumaïla Cissé».
Pour sa part, Nouhoum Togo du PDES a précisé : «Jamais, au grand jamais, nous du PDES, ne marcheront avec des putschistes. Le Sadi d’Oumar Mariko est bien celui des Putschistes. Ce sont eux les véritables auteurs du coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré. Nous, nous sommes des Républicains. Tout nous sépare. A ce titre, pas question de rencontres, à fortiori secrètes».
La Rédaction (l’article incriminé ci-dessous)
«Soumaïla Cissé isolé… une dizaine de partis décident de créer un nouveau front» (Sentinelle 236)
Dans les coulisses de l’opposition politique
Parce que disent-ils, l’actuel chef de file de l’opposition s’avère quelque peu timoré, frigide et à la limite, soupçonnée d’accointance avec le pouvoir en place, une dizaine de partis de l’opposition ont décidé de créer un nouveau front. Parmi eux, l’ADP-Maliba, le SADI, le FARE ANKA-WILI, le RPDM, le PARENA, le PDES, le PIDS, entre autres. C’est, en tout cas ce qui ressort des indiscrétions obtenues dans les coulisses de cette classe politique.
Depuis plusieurs semaines déjà, des chefs de partis de l’opposition et non des moindres multiplient des rencontres discrètes et en différents endroits de la capitale, tantôt sur la rive droite et la gauche du fleuve Niger. Selon les mêmes indiscrétions, une d’elle a récemment regroupé Oumar Mariko (SADI), Tiéblé Dramé (PARENA), Sadou Diallo (PDES) entre autres, dans une villa située sur la rive droite. C’est bien le chef de file de l’Opposition (Soumaïla Cissé-URD) qui a brillé par son absence lors de cette rencontre à laquelle il n’était visiblement pas invité. Est-ce là les prémices d’une rupture ?
Il nous revient, en tout état de cause, que la confiance n’est plus de mise entre les membres de cette opposition politique et le sommet. Soumaïla Cissé serait aujourd’hui handicapé et fragilisé par son statut de chef de file. Ce qui, aux dires de ses détracteurs, aurait fait rater les meilleures opportunités à toute l’opposition de porter un sérieux coup à la majorité. Les occasions ratées, dit-on ici, c’est l’absence de réaction et/ou timide face à l’opération dite «Bamako-Ville propre» à l’origine de la suppression des milliers d’emplois et à l’exacerbation de la tension sociale dans la capitale avec son corollaire de morts et de blessés; l’affaire dite «Ras-Bath» suivie de la fermeture des réseaux sociaux et la crainte d’une restriction des libertés d’opinion et de presse; le bilan mitigé à mi-parcours du président de la République ; les revers subis par l’Armée; la cherté de la vie, etc.
C’est donc la posture attentiste et passive du chef de file de l’opposition face à ces déficits de gouvernance qui fait aujourd’hui douter les camarades de Soumaïla Cissé et les incite en ce moment à créer un nouveau front. Dans les tous prochains jours, nous assure-t-on.
B.S. Diarra
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