Soumaïla Cissé hier à l’issue de son Investiture comme candidat de l’Urd à la présidentielle de 2012 : «Les Maliens attendent de chaque candidat qu’il fasse la preuve de sa capacité»
"L'URD possède, aujourd'hui, avec son parcours, l'expérience suffisante pour changer le destin du Mali. Ce que les Maliens attendent de nous, ce que les Maliens attendent de tous les candidats, c'est que nous donnions la preuve de notre capacité à avoir un vrai débat d'idées pour aboutir à des solutions permettant de relever les défis auxquels notre pays est confronté ". C'est par ces mots que Soumaïla Cissé, fraîchement investi à la candidature du parti dont il n'était jusqu'à hier que le parrain, à la présidentielle de 2012, a souligné sa détermination à être à la hauteur des tâches qui interpellent les dirigeants politiques aspirant à gouverner le Mali après le départ du président ATT dans moins de dix mois. Le désormais ex-président de la Commission de l'UEMOA, qui a dévoilé devant un public totalement acquis de militants et sympathisants et de nombreux délégués venus de l'extérieur son "Programme pour un Mali nouveau" s'est voulu confiant en sa capacité "à relever ces défis" : "Jamais dans l'histoire de l'humanité, les progrès scientifiques et techniques, qui améliorent la condition humaine et ses outils de production, n'ont été aussi accessibles. Nous pouvons, par des politiques d'adaptation et d'innovation, faire sauter au Mali des étapes...". C'était dans une salle du Palais de la Culture archicomble et une ambiance de démonstration de force parfaitement réussie, accentuée par la présence très remarquée du Guinéen Ceilou Dalen Diallo et du Nigérien Seini Oumarou.
Les premiers responsables parmi lesquels le président du parti, l’honorable Younoussi Touré, ont mis les petits plats dans les grands pour faire connaîre à l’opinion nationale et internationale la personnalité chargée de défendre les couleurs du parti lors de la présidentielle de l’an prochain. Dans la journée d’hier dimanche, des cadres du parti dont l’affable ministre des Mines, Amadou Cissé, des milliers de militants, des symapthisants des clubs de soutien, les délégués à la Conférence nationale d’investiture et plusieurs milliers de jeunes et de femmes d’autres formations politiques ont participé à un meeting d’accueil populaire à Soumaïla Cissé dont la candidature a été approuvée la veille par la Conférence nationale. Plusieurs cadres du parti, plusieurs militants, des artistes, des griots ont rivalisé d’ardeur pour exprimer toute la considération qu’ils ont pour l’enfant de Niafunké.
La seconde phase de cette cérémonie d’investiture s’est déroulée dans la même salle devenue exiguë pour la circonstance.
Après l’exécution de l’hymne du parti, le discours du président Younoussi Touré, ce fut le tour au candidat investi de prendre la parole dans un véritable discours de campagne électorale. Tous les défis auxquels est confronté la nation malienne ont été passés au peigne fin du désoramis ancien président de la Commission de l’UEMOA: défis de l’emploi et de la promotion des jeunes, la bonne gouvernance, l’école, la santé, la compétence des ressources humaines, le changement, l’approfondissement de la décentralisation, l’intégration régionale. C’est un Soumaïla Cissé très confiant, rassurant à plusieurs égards, démontrant qu’il maïtrise le sujet de la gouvernance après ses huit années passées à la tête de l’UEMOA, qui s’est- adressé aux participants à cette rencontre.Toute chose qui a suscité une liesse grandiose de ses inconditionnels. «J’ai souvent rêvé d’une Afrique avec une jeunesse glorieuse et fière. Une Afrique portée par sa frange la plus dynamique, la plus forte: sa jeunesse...»
Parlant des avancées faites par le Mali, le candidat de l’URD à la présidentielle de l’an procahin dira : «Jamais dans l’histoire de l’humanité, les progrès scientifiques et techniques qui améliorent la condition humaine et ses outils de production, n’ont été aussi accessibles. Nous pouvons, par des politiques d’adaptation et d’innovation, faire sauter au Mali des étapes...».
Et Soumaïla Cissé d’annoncer que son parti et lui-même travaillent à doter le Mali d’un environnement porteur pour des investissements privés, de services publics performants à l’écoute et au service des populations, d’une justice rapide, efficace et accessible de façon équitable à tous les usagers. «Le Mali pour lequel nous nous engageons est un Mali où beaucoup de réalisations ont été faites. Je sais ainsi combien ont compté les peines, les sacrifices et les efforts du président Amadou Toumani Touré pour arriver à faire de notre pays ce qu’il est aujourd’hui». Et d’ajouter que ses compatriotes peuvent être fiers de leur patrie.
En candidat qui n’a pas peur de la compétition électorale mais respectant chacun des protagonistes de la course pour Koulouba 2012, le candidat de l’URD dira que ce que les Maliens attendent de tous les candidats «c’est que nous donnions la preuve de notre capacité à avoir un vrai débat d’idées pour aboutir à des solutions permettant de relever les défis auxquels notre pays est confronté». L’enfant de Niafunké promettra qu’il aura beaucoup d’égard pour tous les candidats à la magistrature suprême à l’endroit desquels il fait un clin d’oeil de collaboration... «Au cours de la campagne électorale, vous ne m’entendrez jamais insulter quelqu’un. Je n’attaquerai personne parce que je respecte chacun de ceux qui aspirent diriger la Mali. Je respecte tous les candidats parce que les Maliens se reconnaissent en eux», a-t-il déclaré.
L’homme a également réaffirmé humblement et avec une modestie admirable qu’il doit ses trente ans de carrière à trois grands fils de ce pays: Feu Dr Bouba Sy, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré. Il a rendu de vibrants hommages, non seulement à ces personnalités, mais aussi à à tous les chefs d’Etats qu’il a côtoyés au cours de sa mission à la tête de l’UEMOA. Le Parrain de l’URD a aussi réaffirmé sa foi en une politique, non de rupture, mais de continuité. «Il nous faut incarner l’avenir sans renier le passé»; car, pour lui, son parti partage et se félicite du bilan du président ATT. Il ne peut donc que prôner ce qu’il appelle «le Renouveau dans la continuité». Une manière pour le porte-étendard du parti de la poignée de mains de ne surtout pas s’éloigner du puissant faiseur de Roi ATT.
Auparavant, le président du parti a réaffirmé que c’est bien en SoumaIla Cissé que le parti se reconnaît pour aller à la conquête du pouvoir. Sa compétence et ses nombreuses autres qualités plaident largement en sa faveur. Sauf que la concurrence sera rude sur les pentes escarpées de la colline du pouvoir. Mais Soumaïla Cissé, lui, pourra mettre à profit son expérience d’ancien candidat à la présidentielle 2002. Course à l’issue de laquelle il était arrivé malheureux finaliste avec un score plus qu’honorable. Bon vent Soumi Champion !
Bruno D SEGBEDJI
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