Soumeylou Boubèye Maiga : « Il n’y a pas d’ultimatum acceptable pour le président…Il n’a pas usurpé le pouvoir et il a un mandat en cours…. »

Août 15, 2017 - 01:31
Août 15, 2017 - 03:20
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Soumeylou Boubèye Maiga : « Il n’y a pas d’ultimatum acceptable pour le président…Il n’a pas usurpé le pouvoir et il a un mandat en cours…. »

Le dimanche 13 août dernier, Soumeylou Boubeye Maiga, président du parti Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA- CFP), non moins ministre secrétaire général de la Présidence était l’invité de l’émission ‘’politik invité’’ sur Africable Télévision. Les échanges ont porté entre autres, sur le projet de révision constitutionnelle, l’ultimatum de la plateforme ‘’An Tè A Bana’’. Aussi, d’autres questions d’actualité ont été évoquées comme la main tendue de la CMA qui serait favorable au retour de l’administration malienne à Kidal.

Selon Soumeylou Boubèye Maiga, ils ont vu un texte sous forme d’ultimatum en circulation, mais qui n’est pas signé. Et il y a aucun élément qui permette d’authentifier l’originalité de ce document. « Sur le plan de la forme et du fond naturellement, il n’y a pas d’ultimatum acceptable pour le président de la République ou à recevoir par le président », a-t-il  affirmé. Car pour lui, les auteurs doivent savoir que le président IBK n’a pas usurpé le pouvoir puisqu’il a été démocratiquement et confortablement élu par les Maliens. Et il a un mandat qui est en cours jusqu’en 2018. « Nous ne sommes pas dans un Etat illégitime où il faudrait que les citoyens recourent à la désobéissance civile pour entrainer l’effondrement de l’Etat », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer que cet épisode leur permet aussi de faire petit à petit,  la décantation parmi les acteurs qu’ils ont  en face et de voir ceux qui ont des préoccupations et des interrogationslégitimes auxquelles ils devront apporter des réponses. Pour lui, le président continuera son exercice qui est de faire la clarification des choses et écouter les citoyens.Parce que dans sa fonction, le président est aussi le gardien suprême de la cohésion nationale et  sociale. Et le moment venu, il dira à la nation ce qu’il aura retenu comme décision, a-t-il expliqué. « Le président se fait l’obligation d’entendre toutes les sensibilités du pays avant de prendre une décision finale parce que son objectif est d’obtenir  le consensus le plus confortable sur le principe et le contenu de la révision. », a  soulignéSoumeylouBoubèyeMaïga. Avant  de donner l’assurance que le président de la République aura tousles entretiens utiles productifs et nécessaires pour ce faire. D’ailleurs pour lui, il est fort possible que la plateforme soit parmi ceux qui seront invités à venir échanger avec lui le moment venu. Mais, il a précisé que cela n’est pas dû à l’ultimatum ou de la mise en garde contre lui. A en croire le secrétaire général de la Présidence, l’une des tâches fondamentales du président de la République est de garantir la sécurité de l’ensemble des citoyens.Et l’Etat est en capacité d’assurer de manière proportionnelle, la sécurité pour tous les citoyens maliens pour qu’ils vaquent à leurs activités et à leurs prises de position dans le respect des règlements du pays. « Ce que je peux dire, c’est que  le Mali ne fera pas l’économie d’une révision constitutionnelle, je ne connais pas la période, mais nous ne ferons pas économie de la révision constitutionnelle, parce que tous les présidents démocratiquement élus depuis 1992 ont ressenti, sur la base de prisesde positionsexprimées à la fois par les leaders politiques, par les citoyens, de procéder à une révision de notre constitution de 1992. Nous devons nous mettre en conformité dans le camp de la convergence institutionnelle ouest-africaine au sein de l’Union Monétaire Ouest africaine, notammentla création d’une Cour des comptes. Nous avons des engagements pris par l’Etat malien dans le cadre de l’accord de paix et de réconciliation qui doivent être partiellement ou totalement prises en charge dans le texte de la constitution », a-t-il soutenu. Actualité oblige, SoumeylouBoubèyeMaiga s’est aussi prononcé sur la dernière déclaration de la CMA qui se dit favorable au retour de l’administration malienne à Kidal. Selon lui, le gouvernement est en discussion avec les différents acteurs et partenaires de l’Etat dans l’accord. Et il y’a des avancées comme le témoigne la déclaration récente d’Ibrahim OuldSidati. «….. La présence de l’Etat est indispensable dans toutes les parties du territoire. Maintenant, l’opérationnalisation et la mise en œuvre  forcement, elles vont être progressives. Elles se fontdans un climat de confiance, qui doit se reconstruire. Mais nous devons éviter que nos compatriotes de Kidal,comme des autres pays, considèrent que la présence de l’Etat doit être obligatoirement d’abord une présence militaire », a-t-il souligné. Fily Sissoko

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