Suite à la grogne de la jeunesse de Koulikoro :ATT envoie le Général Kafougouna Koné rencontrer les jeunes mécontents

Le président ATT, qui est lui-même un Koulikorois, pour y avoir passé un moment de sa vie professionnelle, ne pouvait pas rester insensible au cri de détresse des jeunes de Koulikoro qui ont battu le pavé, les lundi 28 et jeudi 31 mars, pour réclamer un peu plus d'attention, de la part des plus hautes autorités, pour la Cité du Méguétan.

Le lundi dernier, le Général Kafougouna Koné, ministre sortant de l'Administration territoriale et et des collectivités locales, en compagnie de Hamane Niang, ministre sortant de la Jeunesse et des Sports, s'est rendu, sur instruction du président ATT, à Koulikoro pour y rencontrer la jeunesse de cette cité, autrefois, prospère mais qui est, depuis la fermeture de l'usine Huicoma, une ville orpheline avec une jeunesse, livrée à elle-même, sans emploi et dans la précarité la plus totale.

D'où cette grogne et ces manifestations de rue afin d'attirer l'attention de nos dirigeants sur la réalité que vivent les populations de la Cité du Méguétan.

Dans un mémorandum qui a été remis au Général Kafougouna Koné pour le président ATT, les jeunes de Koulikoro, parlant au nom de toute la population, ont fustigé, entre autres, "la mise à l'écart de la ville de Koulikoro dans l'organisation d'événements nationaux et internationaux ; l'enclavement intérieur de la ville ; le manque de perspective d'emploi pour les jeunes consécutif à l'arrêt de la production de l'unité industrielle Huicoma ; le manque d'infrastructures sportives et de loisir ; le recrutement des jeunes d'ailleurs au détriment des jeunes de Koulikoro".

De ce qui précède, la jeunesse de Koulikoro, regroupée au sein du Conseil communal de la jeunesse, a fait les recommandations suivantes aux autorités : "le démarrage sans délai de la construction de la route promise suite à la vente de 51% des actions de la Sotelma ; la construction de la route de contournement, le rétablissement de l'éclairage public et son extension aux artères de la ville ; la réouverture de l'Huicoma, etc".

Des préoccupations que partagent l'ensemble de la population de Koulikoro.

En effet, cette ville est en train de mourir dans l'indifférence totale de nos dirigeants qui ont, certainement, les yeux rivés sur d'autres localités du pays. Qui, peut-être, ont des représentants au sommet de l'Etat qui peuvent, plus facilement, défendre leurs dossiers. Tel n'étant pas le cas pour Koulikoro.

Nous y reviendrons.

Mamadou FOFANA