Sur le plateau de TV5 monde : Chato crache ses vérités aux apatrides
L’émission spéciale consacrée à la crise malienne par TV5 a été une bonne occasion pour Mme Haïdara Aissata Cissé dite Chato, élue à Bourem de cracher les vérités à Moussa Ag Assarid, porte parole du Mnla. A cette occasion, malgré la présence de plusieurs invités de marque, ces deux ont animé les débats. C’était le 13 décembre 2012.
Ce jeudi 13 décembre 2012 les téléspectateurs de TV5 ont regardé avec intérêt l’émission consacrée à la crise malienne. Car le plateau était bien garni. On enregistrait outre la présence de l’honorable Mme Haidara Aissata Cissé, élue à Bourem et Moussa Ag Assarid, porte parole de la branche politique du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla) celle de plusieurs autres invités. Notamment Antoine Glaser, journaliste écrivain et François Loncle, député français et Aminata Konaté, française d’origine malienne, présidente de l’association 2e Génération.
A l’entame du débat, Aissata Haidara, a souligné la situation catastrophique que vivent les populations du nord. Pour elle, le Mnla est un ennemi pur du Mali. Car c’est lui qui a semé le chao dans le septentrion malien.
Pour Moussa Ag Assarid, ce sont les dirigeants du Mali pendant les 20 dernières années qui ont abandonné le nord du Mali. Ce qui a crée le chao et nous à conduit à là où nous sommes.
S’agissant de la démission de Cheick Modibo Diarra, Mme Haidara dira qu’elle pense, que cette démission a été appréciée à l’unanimité. Car avec l’incompréhension qui régnait au sommet de l’Etat, le soutien de la communauté internationale à notre pays devenait de plus en plus difficile, a-elle dit. En dehors de cela, elle a aussi décrié l’ingérence des militaires dans la gestion de l’Etat.
S’agissant de la rébellion Touareg, Moussa Ag Assarid a voulu faire croire à l’opinion internationale que le Mnla n’est pas uniquement composé de touareg mais des autres ethnies du nord. Notamment des peulhs, des sonrhaï et des arabes. Alors c’est une rébellion populaire dit-il. Il a nié en bloc la responsabilité, du Mnla dans l’invasion des islamistes dans le septentrion de notre pays.
Chato a balayé d’un revers de mains les propos mensongers du porte parole du Mnla. Elle a montré à la face du monde entier, les actes inhumains posés par le Mnla. Et leur banditisme qui est à la base de tous les maux que traverse le Mali. Il s’agit des flagellations, des lapidations, voire des exécutions sommaires des islamistes par la faute du Mnla.
«Cette rébellion est bien touareg, les quelques peuhl, sonrhaï qui sont aujourd’hui avec le Mnla ne sont qu’à la quête de la prime à la rébellion» soutiendra-t-elle.
Dans la même lancée, Chato a démonté pièce par pièce les mensonges de Moussa Ag Assarid, quant il disait que rien n’a été fait pour barrer la route a cette rébellion. «L’Assemblée nationale a envoyé une délégation aux gens qui sont venus de la Lybie jusque dans les grottes pour leur dire de se mettre à la disposition de la République » argumentera Chato.
Parlant d’une autre allégation du porte parole du Mnla qui faisait état de la non représentativité de la communauté touareg au sein de l’hémicycle, Chato a été, on ne peut plus clair : «on s’est donné maintenant une règle, au Nord, c’est que jamais un sédentaire ne se présente aux élections sans un frère touareg et c’est ce que j’ai fait. Tu sais comment j’ai été élue, et tu sais comment j’ai fait élire Ibrahim Ag Assalat». C’est moi qui ai fait venir Ibrahim Ag Assalat sur ma liste. Ce qui lui a valu d’être élu député à Bourem, soutiendra Mme Haïdara dite Chato.
Soulignons qu’à la fin du débat, Chato a été vivement félicitée par la diaspora à sa sortie de plateau du TV5 pour les vérités qu’elle a craché à ce voyou de Moussa Ag Assarid.
Aux dernières nouvelles de son retour de France, le dimanche 16 décembre Chato a été chaleureusement accueillie par les ressortissants du cercle de Bourem à l’aéroport Bamako-Sénou. Avant de l’accompagner chez elle à Faladié, pour organiser une grande cérémonie de remerciement à l’honorable, a-t-on appris.
Seydou Oumar N’DIAYE
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