Suspension des salaires de 185 fonctionnaires de la police : Le Ministre Racky Talla dans la ligne de mire des policiers
Le salaire de 185 policiers relevant du Ministère de la sécurité et de la protection civile sont suspendus à compter du 1er Novembre 2015 à l’issue du contrôle physique des agents de l’Etat et des collectivités territoriales. Cette décision émane du Ministre du Travail et de la Fonction publique, Mme Diarra Racky Talla. Parmi ce lot figurent deux ex-Directeurs Généraux de la police nationale, les Inspecteurs Hamidou Kansaye et Yacouba Diallo. Pour exprimer son indignation, le Syndicat national de la police (SYNAPOL) a animé un point de presse le Jeudi 12Novembre 2015 dans les locaux de la Direction régionale de la police nationale. C’était sous la présidence du SG du SYNAPOL le Commissaire Abdourhamane Alassane, entouré de son adjoint Jean Antoine Samaké et de plusieurs membres du bureau dont l’Inspecteur Djimdé, les Sergents Aboubacar Keita, Hai Dramé.
Prenant la parole, le SG du SYNAPOL, le Commissaire Abdourhamane Alassane dira que «le salaire de 185 policiers dont 2 disparus (lors de la visite du PM Moussa Mara à Kidal) relevant du Ministère de la sécurité et de la protection civile sont suspendus depuis 1er Novembre 2015 à l’issue du contrôle physique des agents de l’Etat et des collectivités territoriale ». Cette décision de suspension selon lui, ne précise pas la concertation qui a eu lieu avec la commission chargée dudit contrôle physique, ni les dispositions prises par le département du travail et de la fonction publique avant de prendre un acte aussi «grave, impopulaire et inopportun qui ternit l’image de cette institution».
Le SYNAPOL à travers une correspondance n°0191/SPN-SG adressée au Ministre du travail et de la fonction publique chargé des relations avec les institutions, souhaite le rétablissement effectif des salaires de ses militants avant la fin du mois de Novembre. Aussi, le syndicat demande à la fonction publique de revoir sa copie, car, dit-il, «on ne peut pas suspendre les salaires des fonctionnaires sans préavis et leur demander de fournir des pièces manquantes aux dossiers après».
Aussi, le sergent Jean Antoine Samaké d’ajouter que cette commission de contrôle physique des agents de l’Etat était composée outre les agents de la fonction publique, mais également de ceux de la Direction des ressources humaines du département de la Sécurité et ceux de la Direction générale de la police. Aucune de ces structures n’a été consultée dans cette prise de décision.
Occasion pour lui de rappeler que leur Ministre de tutelle, le Col Salif Traoré a été également saisi à travers la lettre N° 190/ SPN –SG dans laquelle le syndicat en appelle à son sens élevé du devoir et lui demande de s’impliquer personnellement dans la diligence de ce dossier.
Le SYNAPOL utilisera tous les moyens légaux pour défendre les droits de ses militants. L’hypothèse d’attaquer ladite décision devant la justice n’est pas à écarter.
Toumani Coulibaly
Le syndicat au secours de l’ex DG Hamidou Kansaye
Décidément celui qui était hostile au syndicalisme au sein de la police nationale se trouve défendu par ce syndicat pas en tant qu’ex DG de la police nationale, mais militant comme les autres. «Nous ne pouvons comprendre, ni admettre que le DG de la police à l’époque qui a été le premier à être contrôlé et chez lequel tous les autres inspecteurs généraux ont été contrôlés figure sur cette liste». Il se trouve en effet les ex-DG de la Police, Hamidou Kansaye et Yacouba Diallo sont sur la liste noire.
Selon toute évidence, ce contrôle physique a tout simplement manqué de sérieux. Et pour cause : on peut tout reprocher à M. Kansaye sauf…, qu’il n’existe pas.
B.S. Diarra
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