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Tieble Dramé[/caption]
Vendredi dernier, au nom du Parena, Tiébilé Dramé, publie un document dans lequel il tente de dénoncer, sans grande conviction, mais surtout sans aucune preuve, la gestion de crise du nord et de nier les progrès enregistrés au plan du processus du dialogue et de la réconciliation.
Nul ne pouvant se prévaloir de sa propre turpitude, le président du Parena Tiébilé Dramé, négociateur et signateur de l’accord préliminaire de Ouaga en vue de tenir la présidentielle, accord qui imposait au Mali de tenir la présidentielle avant la fin juillet 2013, était-il moralement fondé de se démarquer d’accord et de dénoncer « la précipitation avec laquelle l’élection présidentielle a été organisée » ? Un homme d’Etat à la place de Tiébilé Dramé aurait assumé jusqu’au bout l’accord qu’il a négocié ainsi que ses conséquences.
Pourquoi sept mois après, où est l’impasse ?
En vérité le président du Parena Tiébilé Dramé prend la parole, non pour alerter une quelconque opinion, mais simplement pour étaler son désarroi et, plus la mauvaise passe, l’impasse dans la quelle son rachitisme politique le condamne. Pour un « parti de gestion gouvernementale », abonné aux prébendes et maroquins de l’Etat, lâché par la base et abandonné par ses cadres élus (Konimba est parti, deux de ses trois députés ont rejoint l’URD et l’ADP), le président du Parena, Tiébilé Dramé a des raisons compréhensibles d’être amer et furax contre son ex-allié en 2007 du FDR d’alors qui a peine arrivé au pouvoir décrète la fin du consensus et du partage de gâteau. Mais au point de verser dans la subversion et de fantasmer sur de pires périls au bout de sept petits mois de gestion, prouve qu’il est vraiment aux abois. Non nommé pour la mission de négociateur (encore, lui ?) dans le dossier du Nord qu’il pense être le seul qualifié, cela se comprend et s’entend parfaitement…
Mauvaise foi
C’est toujours une mauvaise passe pour qui ne sait pas être réaliste et objectif : on critique tout et rien, on radote, pour finir par délirer. Et Jupiter rend fou celui qu’il veut perdre, dit-on ! A lire entre les lignes le document publié vendredi dernier, Tiébilé Dramé, président du Parena n’a pas oublier le pantalon, mais il semble avoir perdu tout sens de l’orientation, de ma mesure, de la retenue et de la décence.
Visiblement aux abois au bout de sept mois seulement, le président du Parena Tiébilé se noie dans ses contradictions et étale sa légèreté. Une bien piètre sortie qui pourrait sceller le destin déclinant d’un apprenti opposant.
Le discours clair et la franchise du propos du président IBK, pour marquer la rupture et impulser le changement attendu légitimement par notre peuple, ne rassurent pas ceux qui avaient pris et assis l’habitude de manger des deux mains. De menace, que nenni !
Le programme du président IBK plébiscité par les maliens est limpide et suffisamment connu pour être caricaturé par la rancœur et la vindicte d’un adversaire politique aveuglé par ses mauvais choix politiques. La gouvernance d’IBK se résume en des engagements clairs et quantifiables : lutte implacable contre la corruption et l’impunité (avec tolérance zéro), restauration de l’autorité de l’Etat, de la souveraineté et de l’intégrité totale du territoire par le biais du dialogue et de la réconciliation dans le cadre de l’unité et l’unicité intangibles de la Nation malienne (ni autonomie, ni indépendance), promotion des compétences au sein de la jeunesse, du genre et la diaspora, développement de l’enseignement, de la recherche scientifique, technologique et des agropoles régionales, soutien au secteur privé… culture de l’excellence et de la probité.
C’est la première fois dans l’histoire que notre pays crée un ministère de la planification et de la prospective. On n’appelle pas ça improvisation.
A la différence du Parena et de son président, le parti du Tisserand et son candidat ont toujours eu une approche cohérente et constante sur la question. Et ça vaut aujourd’hui la confiance des Maliens pour gérer cette question. En républicain et homme d’Etat conséquent, et au nom de la continuité de l’Etat, le candidat du RPM dès son élection, s’est attelé à respecter et à mettre en œuvre la signature et les engagements du Mali envers la Communauté internationale.
Conformément à l’accord : Mis en place un ministère dédié à la réconciliation et au développement des régions du Nord ; l’Etat a engagé le dialogue au bout de 60 jours ; l’Etat poursuit les discussions avec groupes rebelles ; l’Etat a entamé le dialogue avec l’ensemble des communautés du nord ; l’Etat a organisé les états généraux de la décentralisation et le Forum national sur le Nord ; l’Etat a obtenu le cantonnement des groupes rebelles ; le processus du dialogue et de la réconciliation reconnaît des succès remarquables ; le dialogue inter-malien se fait désormais ici même à Bamako avec les représentants de toutes les parties y compris ceux du MNLA ; l’administration malienne est à Kidal où le drapeau malien flotte. Tout n’est pas parfait, mais où est « l’impasse » ? Serait-on tenter de dire.
La mauvaise foi de Tiébilé
Dans le document qu’il a fait diffuser vendredi dernier, le président du Parena Tiébilé Dramé feint d’oublier les conditions qui étaient celles du Mali d’avant l’investiture d’IBK.
Un pays en sens dessus dessous, mis sous tutelle, régenté à l’intérieur par une « Junte omniprésente » et par une faction politicienne dont l’engagement patriotique se mesurait à son aplatissement devant les « ordres » de Ouaga, une absence totale d’autorité de l’Etat…, la peur, l’angoisse et le désespoir de chaque chef de famille, de chaque chef d’entreprise, de chaque agent de l’Etat ou du privé…
Mais l’évolution de la situation sur le terrain incite à plus optimisme et d’espoir que ne le dépeint le président du Parena Tiébilé Dramé qui est dans son rôle d’opposant.
Aujourd’hui, le Mali est de retour, l’Etat est de retour ; son autorité se sent et se mesure à peur de tous ceux qui jusqu’ici ont orchestré et profité de la chienlit et de l’impunité qui allait avec.
Le temps des passe-droits, des rentes indus, du consensus ventre mou qui permettait de petits arrangements, est terminé.
L’Etat malien qui a satisfait les conditions douteuses que le président du Parena Tiébilé Dramé a négocié dans l’accord de Ouaga (libération des ex combattants du MNLA et du HCUA) dialogue depuis avec les rebelles y compris à Bamako. Les ex combattants sont cantonnés, l’administration est retournée à Kidal… la vie reprend progressivement au Nord de même que l’espoir. Ce n’est pas parfait, ce n’est pas encore satisfaisant, mais les progrès sont là, indéniables.
Les positions claires et nettes du président IBK ne peuvent être travesties par l’aveuglement et la boulimie d’une prétention qui estime que tout ce qu’elle n’a pas fait n’est que dérision et échec. Les positions souverainistes et patriotiques du président IBK sont connues de tous : « dialogue mais ni autonomie, ni indépendance ». Maximalisme, radicalisme, intransigeance, jusqu’au boutisme d’IBK auquel on promet la défaite à l’issue du bras de fer avec les bienfaiteurs ? Ce qui bloque le dernier acte de la restauration de la souveraineté pleine et entière, n’est pas l’intransigeance, l’absence de volonté de dialogue, du respect des engagements pris dans l’accord de Ouaga, ni même l’inexistence de feuille de route. Les raisons du blocage de Kidal sont connues de tous.
Lorsque, hier, des députés d’un parti allié du Parena ont pris les armes contre le pays et prôné la sécession, où était le président du Parena Tiébilé Dramé ? C’est vrai que « l’enfer, c’est les autres » a dit Jean Paul Sartre.
Moumoune