Tiéman Huber Coulibaly : « Ceux qui parlent de l’échec des politiques ont travaillé avec la classe politique »
Le président de l’Union pour la démocratie et le développement, Tiéman Hubert Coulibaly s’est prêté, hier samedi 30 janvier, à la traditionnelle présentation de vœux à la presse. Occasion indiquée par ce chef de parti pour se prononcer sur l’actualité politique de la transition et les réformes électorales et institutionnelles en vue.
- maliweb.net -Le président de la plateforme politique action républicaine pour le progrès à laquelle appartient l’UDD a, d’emblée, déploré le contexte économique difficile créé par la COVID-19, la crise sociale avec son lot de revendications catégorielles et la contestation des résultats des élections législatives qui ont conduit au renversement du régime d’IBK. Avant d’émettre des vœux d’espoirs pour l’an 2021 couronné par la «reconstruction démocratique ».
Ainsi, il a indiqué que l’UDD ne s’inscrit pas d’un harcèlement des autorités de la transition, mais plutôt dans une transition privilégiant un cadre « de concertation et d’inclusion » «Tout doit être fait dans un cadre inclusif et de concertation », propose le conférencier, insistant que « leur regroupement politique est obsédé par un redressement du pays ». Le président du parti de la Colombe de féliciter la tenue des récentes concertations entre le Ministère en charge des élections et des partis politiques. Ces rencontres, a-t-il dit, ont permis de discuter des réformes électorales, de la charte des partis politiques et de l’interaction entre les hommes politiques. «Nous nous inscrivons dans l’idée d’organiser : les législatives et la présidentielle », affirme le président de l’UDD, ajoutant que « Le Mali aurait pu avoir l’audace d’aller à un scrutin proportionnel, à une justice électorale dans laquelle chacun est représenté selon son poids politique réel. »
Dans la même veine, le probable candidat de la plateforme politique ARP à la présidentielle à venir affirme en train de se préparer. « Je me prépare à la présidentielle », a –t-il déclaré sans pourtant annoncer sa candidature à ce scrutin qui devrait se tenir dans le premier trimestre de 2022, selon le chronogramme du ministère en charge des élections.
En attendant qu’elle se tienne, Tiéman Huber Coulibaly dit être plutôt préoccupé par la mise en place des mécanismes qui aboutiront à la tenue des bonnes élections. « La nécessité est d’aider aujourd’hui à la réussite de la transition pour qu’enfin ceux qui prétendent diriger le Mali dressent des projets de société qui vont transformer le pays », souligne cet ancien ministre. Lequel a déploré le rôle abusif que l’argent occupe dans les élections au Mali. « L’argent ne doit plus être un roi dans les élections. Tant que ça continuera, nous n’aurons plus des institutions fortes », a-t-il prévenu. Pour endiguer à ce phénomène, il propose « de poursuivre avec une éducation politique de masse pour que le vote du public puisse être un instrument qui détermine l’avenir du pays »
Le Mea culpa
Par ailleurs, ce chef de parti qui a été plusieurs fois ministre a admis l’échec de la classe politique en évoquant le deuxième coup de force militaire du Mali démocratique. « C’est l’échec des politiques qui a conduit des coups d’Etat à une décennie », a-t-il admis. Il refuse d’endosser cette responsabilité à la classe politique seulement en déclarant que « Ceux qui disent que les politiques ont échoué ont toujours travaillé avec les politiques ». Il a ainsi réaffirmé son opposition à toute idée qui tente d’écarter la classe politique de la gestion du pays en exhortant les autorités de la transition à tenir la transition dans le délai.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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