Il faut que cette tolérance zéro soit une réalité dans tous les domaines surtout le milieu culturel. Car, après le coup d’Etat du 22 mars 2012 force est de penser qu’il aura un changement dans la gestion du Mali.
[caption id="attachment_57849" align="alignleft" width="400" caption="Le capitaine Sanogo (ici, le 30 mars, près de Bamako) photo : AP"]
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Ainsi, il faut vraiment penser aux artistes Maliens qui pendant près de vingt ans souffrent à cause du manque de soutien. S’ajoute l’impunité face à la piraterie qui ne fait que sucer le sang de nos artistes et régresser leurs œuvres. Tant combattu mais ce phénomène prend de l’ampleur. Les pirates bien connus de tous n’ont jamais été inquiétés. Face aux pirates, l’Etat malien est-il impuissant jusqu’à ce point?
En outre, celui qui sera nommé au poste du ministre de la culture doit être quelqu’un qui est imprégné des problèmes du milieu culturel. Ce monde à problèmes mérite d’être assaini pour que nos artistes puissent vivre de leurs arts. D’autre part, une partie de notre histoire commune relative à la pénétration des colonisateurs français dans la région de Kayes a été falsifiée au vu et au su de tout le monde particulièrement sous l’œil impuissant du ministère de la culture. C’était à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance du Mali.
Aussi déplorable que cela puisse paraitre, aujourd’hui, force est de constater qu’à longueur de journée notre passé s’altère. N’importe qui se permet de raconter ce qu’il veut quand et comme il le veut sans courir le risque d’être apostrophé ni démenti. On estime vraiment qu’il est temps de mettre fin à ces genres de pratique. En dépit des difficultés, nous croyons à ce changement tant souhaité par les nouveaux hommes forts du Mali.
Fousseyni Laïco Traoré