Transhumance politique : Quand les élections législatives aiguisent les appétits

Fév 2, 2020 - 19:46
Fév 20, 2020 - 11:28
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Transhumance politique : Quand les élections législatives aiguisent les appétits
Pour des difficultés à se positionner sur les listes de candidatures aux prochaines élections législatives, plusieurs cadres de partis politiques migrent avec armes et bagages vers d’autres formations politiques plus…hospitalières. - Maliweb.net - -La foire « politicienne » est donc ouverte. Les élections législatives du 29 mars prochain font renaître les vieux démons de la politique nationale. Il ne se passe plus de jours sans que l’on n’annonce des démissions et des adhésions pour raisons d’éviction de telles ou telles listes de candidats.  Du jour au lendemain, on quitte un parti politique pour adhérer à un autre aux idéaux complètements différents, voire opposés. Comme toujours, la chanson de « ce que veut la base » est servie pour justifier l’imposture. Plus que jamais, la transhumance politique  est d’actualité au Mali, favorisée par les élections législatives qui se profilent à l’horizon. Des élections où de nombreux acteurs politiques jouent leur va-tout. Une véritable course vers la case du trésor…. Quoi de plus normal que le bloc de la majorité présidentielle, le regroupement Ensemble pour le Mali (EPM) soit celui qui profite le plus de ce véritable « mercato politique ». Même entre eux, les partis soutenant le président IBK s’arrachent les cadres et militants. Mais avec l’enjeu en vue, le parti au pouvoir veut batailler dur pour avoir une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Ceci, afin de mieux soutenir les actions de son mentor et fondateur, le chef de l’Etat. Du coup, tout le monde court à la rivière. Ou plutôt à la mangeoire ? Qu’on ait porté et défendu un an plutôt les couleurs de l’opposition, cela importe peu. Il faut exister politiquement quel qu’en soit le prix à payer. Et voilà le Mali retourné à des années antérieures, comme si rien n’a bougé avec la réforme du système partisan. Pourtant, la nécessité de mettre fin à la transhumance politique devrait faire partie des arguments à évoquer pour la réforme de notre système électoral. Bien au contraire, ce sont les partis portés par le chef de l’Etat qui sont aujourd’hui les heureux bénéficiaires de cette pratique. La plus grande victime aujourd’hui, c’est l’opposition politique au régime actuel, même si certains déçus du parti présidentiel migrent vers l’URD. Sans oublier que de nombreux cadres et militants proches du parti au pouvoir pourraient s’émanciper et chercher refuge dans de nouveaux mouvement et/ou formations politiques comme l’ASMA-CFP, le MPM, la CMAS, etc. Pour défaut d’une assise réelle dans leur soi-disant fief, le parti présidentiel et son allié de toujours, l’ADEMA-PASJ souffrent de légitimité et sont donc en perte de vitesse sur le terrain. L’EPM, qui soutient le Chef de l’Etat en profite pour les vider. C’est la course aux personnalités influentes créditées d’un fief électoral. Au sein des formations politiques de la mouvance présidentielle, c’est à qui prendra le plus, ceci au grand dam du jeu politique. Boubou SIDIBE/Maliweb.net  

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