Troubles au PDES Quel leadership pour le parti ?
Alors qu’il était donné pour être l’un des partis les plus crédibles pour assurer la succession du président Amadou Toumani Touré, le PDES est prématurément tombé dans une crise de gouvernance. Une crise qui si l’on n’y prend garde menace de compromettre biens des espoirs et annihiler ses chances aux futures compétitions électorales. Pour éviter le pire, il est temps de lui trouver des responsables plus crédibles, et qui ont une assise politique incontestée.
Entre Jeamil Bittar, Ahmed Sow, et Ahmed Diane Séméga, les militants du jeune parti, sont dans un dilemme cornélien. Incapables de surmonter les contradictions internes, les responsables du Pdes se sont empêtrés dans une sempiternelle crise de leadership. Pour ne jamais rassurer leurs militants, ils ont tout simplement décidé de ne plus se battre à l’interne mais plutôt sur la place publique. Ainsi, par journaux interposés, le « trio flingueur » se livre en spectacle parfois très hilarant.
Pourtant, il n’ya pas un an qu’ils étaient ensemble, décidés de servir ATT en lui offrant une stabilité politique jusqu’à la fin de son second mandat et pourquoi lui en assurer un troisième. Jurant de ne soutenir que les actions de leur mentor, ils ont laissé découvrir précocement leurs réelles intentions. Aujourd’hui, le combat auquel ils se livrent ne concerne ni la préservation de la gouvernance stable, ni l’accompagnement de ATT à la retraite présidentielle paisible, mais plutôt pour leur propre « rognon ». Pendant que le mentor est en difficulté sur tous les fronts, eux continuent de grouiller royalement pour exposer leurs côtés les plus photogéniques. D’ailleurs ATT lui-même n’était pas dupe et l’avait prédit en déclarant en ces termes « ceux qui parlent de troisième mandat, ne pensent en réalité qu’à eux-mêmes ».
Or, le PDES aurait pu être une force politique crédible et stable capable de prendre le pouvoir en 2012 et d’assurer à ATT une paisible retraite. N’oublions pas que tous ces candidats qui se battent ne seront pas prêts à veiller au sommeil de ATT et de sa famille. Il y’en a qui jurent de leur faire payer leurs « crimes ».
Par précaution, les responsables du PDES gagneraient mieux à être ensemble pour barrer la route à d’éventuels présidents à la rancune tenace. S’Ils oublient qu’ils pourraient être frappés par le même bâton et avec plus d’intensité que le président sortant, ils ont tout faux.
Aujourd’hui, il ne manque presque rien à cette formation politique pour se préserver les arrières. Ressources financières et humaines, appui institutionnel… tout est à portée de mains.
Seulement voilà, ATT lui-même ne semble accorder aucune importance à certains détails alors qu’il sait bien qu’au sein de la formation politique qui lui est dédiée, il y’a des hommes et des femmes capables de se mettre en hauteur et faire de ce parti un instrument au service d’un peuple.
Le parti a besoin d’un autre leadership autre que celui qui pilote son destin actuellement. Bittar qui se croit légitime dans ses ambitions ne reculera devant personne et pour aucune raison. Il ne renoncera pas à être candidat. Ahmed Diane Séméga rend quant à lui un formidable service au président à travers le département qu’il dirige. Pourquoi le mettre prématurément au devant de la scène où il fait l’objet de vives agressions ? Il aurait pu être le dauphin s’il n’était pas tombé si vite dans le domaine public. Car un dauphin, ça ne se dévoile pas. Ça doit faire moins de bruit jusqu’au moment opportun. Hélas ! Quant à Ahmed Sow, il doit reconnaître qu’il n’est pas connu au Mali. Et là où il est connu, c'est-à-dire en Europe, il n’a pas bonne presse. Par humilité, M. Sow aurait pu rester à l’ombre du président ATT et lui faire profiter de son expertise sur les questions de développement. Le PDS du candidat ATT en 2002, dont il serait le concepteur, doit se poursuivre sous son assistance. Un autre homme ou femme pourrait sans aucun souci s’occuper mieux du parti, le rendre plus aguerrit et plus compétitif. Il faut simplement réfléchir et le trouver.
Pourquoi sont-ils incapables de cogiter à leur propre survie politique après 2012 ? Nous n’avons pas la reponse.
Nouhoum Dicko
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