Tunisie : "Quiconque tue une personne sans aucune raison mérite la peine de mort", déclare le président Kaïs Saïed
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Quiconque tue une personne sans aucune raison, mérite la peine de mort. Nous lui fournirons toutes les conditions de légitime défense, mais s'il est prouvé qu'il a tué, je ne pense pas que la solution soit de ne pas appliquer la peine de mort
Au lendemain de ce crime odieux, des citoyens tunisiens avaient convergé devant le palais présidentiel de Carthage pour exprimer leur colère et réclamer l'activation de la peine de mort contre l'auteur présumé de ce crime.Kaïs Saïed, le président tunisien
Un débat récurrent dans l'opinion
Ce n'est pas la première fois que les Tunisiens s'emparent du débat sur la peine de mort qui n'a pas été appliquée depuis 1991. Partisans et adversaires s'affrontent régulièrement lorsque des citoyens innoncents sont victimes de crimes odieux, comme celui de la jeune Rahma. C'était le cas en août 2018. A l'époque, quatre individus s'étaient introduits par effraction au domicile d'une octogénaire dans le village de Bir-Aïche, dans l'Ouest tunisien. La vieille dame, sa fille et sa petite-fille de 15 ans, présentes à son domicile, avaient été violentées. La grand-mère avait succombé à ses blessures. Sa petite fille, kidnappée par les agresseurs, avait été retrouvée trois jours plus tard, violée et gravement blessée. Ce drame, raconté par Sputnik, avait suscité une vive émotion. De nombreux Tunisiens, parmi lesquels des écrivains et intellectuels, avaient dressé un réquisitoire sans appel contre les auteurs de ces crimes. Certains estimant que la peine de mort ne suffisait pas pour punir ces gens dépourvus de toute humanité. "Je suis pour qu'on les torture publiquement... Jusqu'à ce que mort s'en suive. La modernité, les droits de l'Homme, n'impliquent pas qu'on soit tolérant à l'endroit des gens qui n'ont rien à voir avec l'humanité", écrivait l'universitaire et écrivaine Olfa Youssef citée par Sputnik. Alors que sa collègue Emna Rmili suggérait sur les réseaux sociaux que le crime de viol soit puni par castration. Mais d'autres Tunisiens étaient plus nuancés, préférant rappeler que "la peine de mort n'a jamais apporté de solution, ni réduit le taux de mortalité". C'est la position affichée par la Coalition tunisienne contre la peine de mort (CTCPM), qui s'est indignée, dans un communiqué publié le 28 septembre, contre la campagne visant les défenseurs des droits humains, déclenchée après le meurtre de la jeune Rahma.Il n'est pas légitime de donner à l'Etat le droit d'assassiner les citoyens au nom de la loi et céder ainsi à la violence et à la repression
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