Ancien élève plus que truculent au Prytanée militaire de Kati, le soldat incontesté qui secoue le Mali depuis le 21 Mars 2012, en occurrence Amadou Haya Sanogo, ne bouclera pas son premier cycle militaire. Qui sait ce pourquoi, l’homme provisoirement fort du pays de Soudiata Kéïta, échoua vertement là où ses pairs passèrent haut la main ?
Tant bien que mal, le Capitaine en question décroche, cependant, sans coup férir, on ne sait comment, et successivement, deux certificats d’aptitudes techniques, proprement dit dans le jargon militaire Cat 1 et Cat 2 pour devenir respectivement caporal et sergent. Justement !
Quelques années plus tard, Amadou Haya Sanogo, le tombeur du fumeux ATT-Cratie, mythomane, soi-disant ami des enfants du Mali, alors putschiste à ses heures perdues, pour ne pas dire «bandit masqué», fuyant aujourd’hui ses responsabilités face à une nation éplorée- ce capitaine-ci participait, pour se prémunir et faire face aux démon, à une formation exclusivement destinée, au Etats-Unis d’Amérique bien sûr, à l’unité spéciale des Marines en gestation.
Une fois de plus, Amadou retourne au pays de l’Oncle Sam, plus précisément à Fort Benning, en Géorgie, à l’Ecole d’application en infanterie où, il se familiarise avec la langue William Shakespeare avec tout ce que ce passeport comporte comme avantages de nos jours.
Enfin promu au grade de sous-lieutenant rompu à la tâche, quelques années plus tard, il retourne encore au Usa pour prétendre demeurer, suivant bien entendu la rigueur de Fort Wachica (Arizona), un officier de cellule de renseignements digne de confiance.
Après cette formation tant recherchée, le capitaine putschiste attendra deux ans avant d’arborer son galon de lieutenant plein. Qui participera, plus tôt ou plus tard, à juste titre d’ailleurs, à moult formations ès qualité d’instructeur. Sur ce, il devient formateur à l’Ecole militaire interarmes pendant quatre longues années au cours desquelles il enseigne beaucoup de spécialités sans pour autant arrêter de poursuivre sa formation militaire entachée non pas aux Etas-Unis mais à Kati. Loin de ce bled il apprend à lutter internationale contre le terrorisme. C’était au Maroc. Il apprendra également à ce que l’Initiative africaine de réponse aux crises (Acri) -Phases I, II, III et IV- veut dire sur le terrain. De surcroît, la formation de Contingent africain pour l’assistance et la formation (Acota) n’est plus un secret pour Amadou Aya Sanogo. C’est dire que ce bonhomme connaît le terrain. Il sait en sus analyser l’information qu’il recueille depuis toujours en temps réelle. Ce qui d’ailleurs le met à l’aise après avoir démasquer Amadou Toumani Touré.
De l’arme d’infanterie, partie intégrante de l’armée de terre base des téméraires gars de l’artillerie, en passant par les blindés jusqu’aux combattants au sol constituent en somme des armes en sa possession.
Voilà en bref, le savoir-faire du capitaine Amadou Haya Sanogo, marié et père de trois filles.
Cependant, il a du pain sur la planche. Il le sait pour avoir montrer au Maliens que son pays n’est pas comme n’importe comme produit qu’on trouve sur le marché.
Amadou Haya Sanogo doit maintenant démontrer que le Nord du pays de Kankou Moussa est un et indivisible.
Jo de Jo SOW