Les autorités religieuses de la ville de Kankan, en République de Guinée, ont sanctionné un imam pour avoir dirigé une prière dans une langue autre que l’arabe, suite à la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux. L’imam a affirmé ne rien regretter, considérant que «Dieu comprend toutes les langues».
Un imam de la ville de Kankan, dans l’est de
la République de Guinée, a été sanctionné par la ligue islamique régionale pour avoir dirigé durant le ramadan
une prière surérogatoire dans la langue locale, le malinké, au lieu de
la langue arabe. Une vidéo de la prière en question a été largement diffusée sur les réseaux sociaux.
Dans un communiqué, la ligue islamique régionale de Guinée annonce que l’imam Nanfo Ismaël Diaby «est suspendu de toutes ses activités religieuses». «L’intéressé ne doit faire ni des prières, ni de prêches, ni d’interprétation du saint Coran dans aucune mosquée de la région administrative et des lieux de cérémonies religieuses de Kankan, jusqu’à nouvel ordre», précise la note.
Selon des statistiques publiées en 2010 par le Pew Research Center, il y a 1,6 milliards de musulmans sur Terre, présents dans 49 pays, dont environ 322 millions dans
les pays arabes, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.Dans
la religion musulmane, les prières — notamment celles obligatoires — sont faites dans la langue arabe. Ceci est dû au fait que les docteurs en jurisprudence considèrent que les versions traduites du Coran, révélé en arabe au Prophète de l’Islam, ne peuvent être considérées comme la parole de Dieu. Cependant, rien dans le livre sacré n’interdit la prière dans une autre langue que l’arabe.
Source: https://fr.sputniknews.com