Une classe politique en disgrâce : Un mouvement de jeunes s’organise pour un vote sanction
Indexée dans la crise qui secoue le pays depuis plus d’un an, les ténors de la classe politique sont presque en disgrâce, notamment aux yeux de jeunes intellectuels très actifs sur les réseaux sociaux.
Ils sont déterminés à se battre pour l’émergence d’une nouvelle classe politique dans leur pays. «Ces gens ne se battent pas, ne se sont jamais battus et ne se battront jamais pour le Mali», déplore l’un des ténors de ce mouvement de protestation qui va sans doute grossir dans les mois à venir.
Pour repartir sur une base saine et solide, nous avons plus que jamais besoin d’un nouveau paysage politique au Mali. Si le pays est aujourd’hui au bord du chaos, c’est parce que la classe politique actuelle ne s’est jamais assumée. Surtout pas pendant les dix ans de règne de l’ex-président Amadou Toumani Touré.
La colère et la révolte sont aujourd’hui perceptibles chez bien de jeunes maliens intellectuels qui revendiquent une autre façon de faire la politique. Et à défaut de s’engager dans l’arène politique pour briguer des postes, ces jeunes sont déterminés à s’impliquer dans la sensibilisation de leurs camarades (la majorité de l’électorat) pour un vote sanction à l’encontre de l’ancienne classe politique. Réussiront-ils ? Rien n’est moins sûr.
Kader Toé
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