Une équipe de 31 membres a l’épreuve du pouvoir : Derrière les rangs des ministres, les règlements de comptes
Le gouvernement Cheick Modibo Diarra retrouve une autre configuration avec des motifs de préparatifs pour ce commando de 31 ministres serviables et corvéables rien que pour cette « sauce » transitoire.
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Dioncounda TRAORE et cheick modibo Diarra[/caption]
Seront-ils donc tous taillables ? Telle est la question. Et ils ont été entrepris en quelque sorte avant-hier à la Primature par le Chef du gouvernement. Rien ne serait sorti de l’entretien, nous dit-on. Mais ce que tout le monde aura compris, c’est que ce gouvernement I qu’on avait qualifié de celui de trait d’union s’est « repositionné » en gouvernement d’union nationale avec de nouvelles têtes. Le dosage fait la texture d’un bon breuvage, dit-on. Mais attendons pour voir... La nouvelle équipe qui nous arrive à été télescopé de plein fouet par la crise et l’éclatement de la bulle médiatique autour des deux têtes de l’Exécutif. Le Premier ministre vient de nous montrer qu’il ne souhaitait pas trop s’éloigner de ses chantiers en nommant avant-hier par Décret, dès le mardi 21 août, Mamadou Diakité, Docteur d’Etat et ministre de la Jeunesse et de la Fonction publique dans le précédent gouvernement comme Conseiller spécial à la Primature avec rang de ministre. Un retour de flamme qu’il tient sans doute de l’avantage de ses compétences et de ses apprêts. Mais après, que dire de l’arrivée au sein de la nouvelle équipe d’Ousmane Ag Rhissa au département de l’Artisanat et du Tourisme ? Est-ce la caution bourgeoise de ce gouvernement remettant ainsi les fils du métier à toutes les composantes de la nation malienne ? Nous applaudissons des deux mains cette com. bien menée comme acte de gouvernement, surtout qu’on sait que rien de ce que peut contenir les dossiers institutionnel et sécuritaire du Nord Mali ne lui est étranger. On sait à quel niveau ont lui avait dans le temps fait cet appel à compétences au moment du Pacte social. Seul petit regret : on aurait voulu le voir driver ce qui est attendu dans la nouvelle politique de décentralisation institutionnalisée dans un ministère. Mais le peut-on seulement ?
Il faut bien rassembler, mais ce n’est pas la peine de bigarrer
Cheick Modibo Diarra fit savoir qu’il aurait préféré garder son ancienne équipe dans ses principaux contours. Il n’a pas été désavoué. Sur la photo officielle, lorsqu’ils iront tous se ranger aisément derrière le Président et son Premier ministre, les Maliens vont se dire qu’ils vont tous travailler main dans la main. Mais ils n’en pensent pas moins dans ce gouvernement. C’est un danger qui guette. On va se retrouver soit dans les querelles de compétences, soit des coups de com. Et pour le moment, si tout semble raccommodé, que se passera-t-il après les premières secousses dans les semaines à venir ? Le Pr Dioncounda Traoré a sublimement joué en se posant en arbitre, et il va montrer ainsi à ses compatriotes qu’il n’est pas un manchot. D’où la question : le primat de la main a-t-il jeté la suspicion sur la méthode collaboratrice entre les faiseurs de gouvernement ? On saluera en Dioncounda Traoré son intelligence, son sens de la vision, mais surtout sa ténacité exemplaire. En Cheick Modibo Diarra, on saluera l’homme qui n’a pas hésité à faire connaître ses désaccords. Lui qui avait fini par nager même à contre courant, celui-là même qui n’hésita pas non plus, sur un plateau de TV, de se défendre de jouer au cow-boy, termine sa crise de confiance marquée au début par des relations passionnelles avec les grandes formations politiques de la place. Seulement voilà, l’état de grâce pour ce gouvernement ne durera pas, la stratégie étant, pour le Chef du gouvernement, d’exister dans l’opinion publique à une place qui n’est pas pour le moment la sienne. Le danger est dans l’addition des flatteurs, bien entendu. Concernant ce gouvernement, il y a une grande généralité, quelques hommes et des femmes portant des valeurs. Reste le flou de l’équipe. Ce n’est pas un raisonnement en trois points que l’on tient, mais à part le ministre Tiénan Coulibaly, la formation gouvernementale garde un seul gardien de but : Cheick Modibo Diarra lui-même. Solitude d’un portier. On avait critiqué l’enlisement du pays que les fils tissés de l’arachnéen de la CEDEAO. On se dégage comment avec le départ de nos deux ministres qui nous venaient de l’extérieur ? Qui ira donner dans le vide de certains propos ? Le pari n’est pas encore gagné, mais le gouvernement, pensons-nous, agira avec énergie et détermination. Si Cheick Modibo Diarra arrivait à imposer ses quelques reformes qu’il garde dans ses cartons, il aura des chances de continuer à rêver un jour de se poser en redresseur.
S.Koné
Dioncounda TRAORE et cheick modibo Diarra[/caption]
Seront-ils donc tous taillables ? Telle est la question. Et ils ont été entrepris en quelque sorte avant-hier à la Primature par le Chef du gouvernement. Rien ne serait sorti de l’entretien, nous dit-on. Mais ce que tout le monde aura compris, c’est que ce gouvernement I qu’on avait qualifié de celui de trait d’union s’est « repositionné » en gouvernement d’union nationale avec de nouvelles têtes. Le dosage fait la texture d’un bon breuvage, dit-on. Mais attendons pour voir... La nouvelle équipe qui nous arrive à été télescopé de plein fouet par la crise et l’éclatement de la bulle médiatique autour des deux têtes de l’Exécutif. Le Premier ministre vient de nous montrer qu’il ne souhaitait pas trop s’éloigner de ses chantiers en nommant avant-hier par Décret, dès le mardi 21 août, Mamadou Diakité, Docteur d’Etat et ministre de la Jeunesse et de la Fonction publique dans le précédent gouvernement comme Conseiller spécial à la Primature avec rang de ministre. Un retour de flamme qu’il tient sans doute de l’avantage de ses compétences et de ses apprêts. Mais après, que dire de l’arrivée au sein de la nouvelle équipe d’Ousmane Ag Rhissa au département de l’Artisanat et du Tourisme ? Est-ce la caution bourgeoise de ce gouvernement remettant ainsi les fils du métier à toutes les composantes de la nation malienne ? Nous applaudissons des deux mains cette com. bien menée comme acte de gouvernement, surtout qu’on sait que rien de ce que peut contenir les dossiers institutionnel et sécuritaire du Nord Mali ne lui est étranger. On sait à quel niveau ont lui avait dans le temps fait cet appel à compétences au moment du Pacte social. Seul petit regret : on aurait voulu le voir driver ce qui est attendu dans la nouvelle politique de décentralisation institutionnalisée dans un ministère. Mais le peut-on seulement ?
Il faut bien rassembler, mais ce n’est pas la peine de bigarrer
Cheick Modibo Diarra fit savoir qu’il aurait préféré garder son ancienne équipe dans ses principaux contours. Il n’a pas été désavoué. Sur la photo officielle, lorsqu’ils iront tous se ranger aisément derrière le Président et son Premier ministre, les Maliens vont se dire qu’ils vont tous travailler main dans la main. Mais ils n’en pensent pas moins dans ce gouvernement. C’est un danger qui guette. On va se retrouver soit dans les querelles de compétences, soit des coups de com. Et pour le moment, si tout semble raccommodé, que se passera-t-il après les premières secousses dans les semaines à venir ? Le Pr Dioncounda Traoré a sublimement joué en se posant en arbitre, et il va montrer ainsi à ses compatriotes qu’il n’est pas un manchot. D’où la question : le primat de la main a-t-il jeté la suspicion sur la méthode collaboratrice entre les faiseurs de gouvernement ? On saluera en Dioncounda Traoré son intelligence, son sens de la vision, mais surtout sa ténacité exemplaire. En Cheick Modibo Diarra, on saluera l’homme qui n’a pas hésité à faire connaître ses désaccords. Lui qui avait fini par nager même à contre courant, celui-là même qui n’hésita pas non plus, sur un plateau de TV, de se défendre de jouer au cow-boy, termine sa crise de confiance marquée au début par des relations passionnelles avec les grandes formations politiques de la place. Seulement voilà, l’état de grâce pour ce gouvernement ne durera pas, la stratégie étant, pour le Chef du gouvernement, d’exister dans l’opinion publique à une place qui n’est pas pour le moment la sienne. Le danger est dans l’addition des flatteurs, bien entendu. Concernant ce gouvernement, il y a une grande généralité, quelques hommes et des femmes portant des valeurs. Reste le flou de l’équipe. Ce n’est pas un raisonnement en trois points que l’on tient, mais à part le ministre Tiénan Coulibaly, la formation gouvernementale garde un seul gardien de but : Cheick Modibo Diarra lui-même. Solitude d’un portier. On avait critiqué l’enlisement du pays que les fils tissés de l’arachnéen de la CEDEAO. On se dégage comment avec le départ de nos deux ministres qui nous venaient de l’extérieur ? Qui ira donner dans le vide de certains propos ? Le pari n’est pas encore gagné, mais le gouvernement, pensons-nous, agira avec énergie et détermination. Si Cheick Modibo Diarra arrivait à imposer ses quelques reformes qu’il garde dans ses cartons, il aura des chances de continuer à rêver un jour de se poser en redresseur.
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