Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) : Le président de la section II de Bamako et quelques responsables démissionnent

A l'issue de sa conférence de section, tenue le samedi 4 juin à son siège à Niarela,  la section II de l’UDD a vu démissionner son président  Drissa Sangaré et des responsables des 12 sous-sections du parti dans la commune II. Ils ont décidé d’adresser une démission individuelle et collective à la direction du parti. Cela, en protestant contre ce qu'ils appellent " les tentatives de déstabilisation  de certains éléments de la section avec la complicité de certains  membres du CE… ".

Aux dires du désormais ex-président de la section II UDD de Bamako, 3ème vice président du Conseil exécutif du parti, Drissa Sangaré, cette situation tire son origine des cas de violation de textes opérés par les hautes instances du parti lors de son dernier congrès.

Selon le président démissionnaire de la section II UDD, après lesdites assises, ceux qui siègent désormais au CE et qui n'ont pas de base au sein du bureau de la section, ont choisi de créer une coordination, parallèle à la section, en violation flagrante des statuts et règlements intérieurs de leur parti.

"Certains militants touchés par ces activistes sont venus m'informer  en m'invitant d'agir contre leur tentative de faire remplacer la section par une coordination ", a indiqué Drissa Sangaré, avant de préciser que les réunions de ces protagonistes se faisaient au Foyer des jeunes de Quinzambougou sous la supervision d'un des leurs, de surcroit Trésorier général du CE de l'UDD, du nom de Maxi dit Soumaila Coulibaly.  Notre interlocuteur soutient que  les concernés (parce que jouissant de leurs liens de parenté avec le président du parti) continuèrent leurs actions de déstabilisation de la section jusqu'à vouloir coopter certaines sous-sections de la commune.  C'est en ce moment que la section légitime a pris la question à bras-le-corps.  "Lorsque j'ai constaté que ces actions de sabotages étaient commanditées depuis le sommet du parti, j'ai décidé, le 24 mai dernier de convoquer le secrétariat de ma section, à savoir les différents secrétaires généraux des douze sous- sections pour se pencher sur la question", a confié M.Sangaré.

Et à l'issue de cette réunion, hormis deux sous-sections, tous les autres se sont mis d'accord sur trois options : démissionner en bloc pour créer un autre parti ( cas de la CIV avec Younous Hamèye Dicko) soit démissionner pour intégrer une autre formation politique ou tout simplement contester la légitimité du CE issu du dernier congrès.

"Dans un souci de respect aux textes de notre parti et de soumettre la question à l'appréciation d'une large majorité j'ai convoqué une conférence de section pour le 4 juin dernier, élargie à tous les membres de la section, nous avons envoyé des invitations dans tous les quartiers représentés " rappelle l'ex président de la section II UDD. Qui a décidé de commettre un huissier (Me Namakoro Sangaré) pour superviser ladite conférence. Et finalement, l’option retenue est la démission...

Bruno D SEGBEDJI