Villages de Djidjan et Loulo : Les travailleuses du sexe accueillies à bras ouvert

Déc 14, 2012 - 09:00
Déc 14, 2012 - 09:13
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Situé à une vingtaine de kilomètre de Kénieba, la prostitution est devenue un phénomène normal dans le village de Djidjan.  Pour un non résident, cela sort de l'ordinaire. Même si on ignore le nombre de travailleuses du sexe qui exercent à Djidjan, on voit presque à bout de chaque rue, des jeunes filles dont l'accoutrement laisse entrevoir certaines parties du corps. Si la majorité est constituée d'étrangères, on dénombre le plus souvent des maliennes, nous a confié un résident. Cette pratique peu orthodoxe n'empêche en rien la bonne marche de la vie dans la cité, au contraire elle est même la bienvenue. Et ce n'est pas  le chef de village de Djidjan, Mogontafè Sissoko qui nous dira le contraire. Il fait savoir que les travailleuses du sexe sont les bienvenues dans son village. Toutefois, le septuagénaire n'a pas manqué de relever les avantages liés à la présence de ces professionnelles dans son village. " Au moins, nos femmes vont être épargnées. Même s'il craint un effet de contagion, eux qui sont fortement attachés à leurs valeurs traditionnelles", avance-t-il, avec un petit sourire aux lèvres.  A l'en croire, l'orpaillage et l'installation de la mine de Loulo ont drainé de nombreux jeunes à la recherche d'un emploi. C'est le cas de MD un nom d'emprunt, qui est employé par Somilo. Il explique qu'après une dure journée de travail que les plus jeunes, vont se relaxer chez les travailleuses du sexe. " Le prix est abordable et tu n'es pas obligé de l'entretenir. C'est un besoin naturel et cela nous permet d'oublier un peu la fatigue de la journée " nous lance notre interlocuteur.  Il ajoute qu'à  la différence des prostituées des grandes villes, celles de Loulo accostent rarement les hommes dans les rues. Elles sont bien organisées, mais souvent chères ", raconte un autre jeune travaillant dans la mine. A l'en croire cette cherté trouverait son explication dans le fort pouvoir d'achat des potentiels clients. Si avant l'arrivée de la mine  il y a quelques années seulement, la population était estimée à 2000, aujourd'hui, le nombre d’habitants de Djidjan avoisine les 15000 âmes. Des cases rondes font petit à petit place aux maisons en dur à quelques endroits. Les raison principales de ce bouleversement, a fait savoir Ongoiba est l'installation de la société aurifère Randgold qui exploite la mine d'or de Loulo. En tout cas Djidjan  est envahi par des prostituées et les affaires semblent être  florissantes pour ces professionnelles du sexe dont le prix de la passe varie entre 2 000 F CFA par heure à 20 000 F CFA la nuit. Le hic est que les gendarmes dépouillent les clients au profit des prostituées. Ramata Tembely, Envoye spéciale à Loulo

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