Vouloir étudier en France : La jeunesse interpellée / Un vrai parcours du combattant pour étudiants maliens

Ils sont nombreux les jeunes compatriotes ayant consacré plus de 20 ans dans leur vie, à étudier pour  prétendre à un avenir meilleur, à souhaiter approfondir  les connaissances apprises au Mali. Dans leurs démarches administratives auprès du consulat du pays de Sarkozy, toutes sortes d’obstacles sont posés çà et là pour inciter au découragement. Seuls, les plus téméraires aspirant coute que coute à un avenir meilleur, parviennent à décrocher le précieux sésame : le visa.

Cependant, après un long moment de galère ou de  chômage, des jeunes diplômés envisagent d’aller tenter leur chance à l’eldorado, histoire d’approfondir les études. C’est un véritable combat de titan auquel ils se livrent, eux, qui veulent tenter une nouvelle expérience.

La France, depuis un certain temps a pris un certain nombre de mesures,  pour rendre leur VISA d’entrée introuvable. Elles  visent sans réserve, à priver leur pays à ceux qui en rêvent.

Comment peut-on expliquer les mesures prises par la France dans le cadre de la constitution des dossiers de demande de visa pour étudiant ? Comment peut-on cautionner le fait qu’il soit demandé aux étudiants demandeurs de visa de conclure des contrats de location avec les bailleurs établis en France pour l’obtention d’un éventuel titre séjour pour l’Hexagone ? Comme le ridicule ne tue  plus.

Cette  attitude de l’ambassade de France est très déplorable. Est –elle  en complicité avec nos autorités maliennes ?  Aujourd’hui, c’est un véritable calvaire, que vivent les demandeurs de visas étrangers. 

Pour prendre un rendez-vous en vue de déposer sa demande de visa, les étudiants sont obligés  de se procurer d’un compte sur campus France. Ce compte avec toutes les difficultés qui le composent donnent plus de fil à retordre, qu’étudier même en France. Ensuite, une certaine somme est alors payée respectivement au campus France puis à l’ex  Centre Culturel Français.   

 Pour information, pour tout étudiant désirant étudier en France, il lui faut avoir, au préalable, un contrat de prise à bail en France, s’acquitter de ses redevances c’est-à-dire, payer non seulement la caution qui s’évalue entre 200 et 500 euros et éventuellement les frais relevant du mode de recherche du logement. Peu importe que l’étudiant obtienne ou pas le visa.

Ainsi, avec de simples calculs, l’on peut estimer la faramineuse somme d’argent blanchi du Mali vers la France. Auparavant, il suffisait d’avoir une préinscription au niveau de l’université et être accepté par l’école  pour avoir le visa. 

Ainsi, c’est la mort dans l’âme que les demandeurs aboutissent leurs démarches qui se soldent le plus souvent par un refus non justifié.

Il est donc plus qu’urgent, que nous jeunes d’Afrique, prenons conscience et acceptons d’investir nos efforts dans des secteurs clés de nos pays. Notre  conviction est  que, si les mêmes efforts déployés par l’ensemble des étudiants voulant se rendre à l’étranger sont consentis, pour un tel ou tel autre projet dans le pays, il ne peut en résulter qu’un succès éclatant. ‘’ L’Etat nous a oublié aujourd’hui mais demain c’est nous qui serons l’Etat’’ a martelé un jeune diplômé sans emploi. Il poursuivi ‘’Le temps de voir ce gang au sommet de l’Etat passer, nous devons nous vouer à la bonne cause. Celle d’avoir un amour pour la Patrie et de montrer à l’Occident qu’elle a besoin de nous ! A bas les politiciens qui ne pensent qu’à leurs comptes et que vivent les politiques pour le Peuple de mon pays. La jeunesse constitue le fer de lance de notre Maliba, nous devons ainsi être patients et comme dirait l’autre, veiller au « grin ».

DOUCOURE  Abdourahamane