Jamais les affaires de la grande muette n’ont été autant étalées sur la place publique. L’équation est pourtant simple: Que ceux-là qui ne veulent pas mourir pour le Mali ne distraient point ceux qui y sont prêts !
Ce n’est pas la première fois que le Mali est confronté à une si douloureuse épreuve qu’est la rébellion. Mais, c’est hélas, la toute première fois que l’on déplore autant de frénésie, de signes de faiblesse et de fuite en avant dans certains rangs.
Disons-le franchement: la guerre comporte des contingences ayant pour noms, bavures, dérapages, erreurs tactiques et même défaite… Mais ce n’est pour autant qu’il faille abandonner et fuir, soutenir des allégations saugrenues pour se dérober, refuser de se battre, faire fi de son honneur et de sa dignité et surtout, démoraliser la troupe. «L’agonisant, dit-on dans le terroir, peut mourir à sa guise sans dégouter les vivants en soutenant que le mil dans le grenier est impropre à la consommation».
Ce sont hélas, ceux-là aptes à jouir des plaisirs et autres avantages du métier de soldat en temps de paix, qui sont prompts à dénigrer cette vie qu’ils ont eux-mêmes choisie.
Victimes de leur peur et saisis d’une boulimie justificative, ils en arrivent à entourer l’ennemi d’un mythe d’invincibilité, de soldats aguerris au combat en Libye, de lourdement et de puissamment armés, d’un président de la République complice… Et que sais-je encore ?
Peut-être bien vraies toutes ces sornettes. Mais questions alors : comment ces intrépides et invincibles guerriers ont-ils été vaincus par le CNT en Libye ?
Et aurait-on oublié, à tout hasard, que c’est le chef de la transition, aujourd’hui actuel président de la République qui a créé la BRIR en 1991 ? La BRIR, le saviez-vous ? C’est la Brigade de Recherche et d’Intervention Rapide dont les faits de guerre restent encore retentissants dans la mémoire des témoins y compris les rebelles eux-mêmes au moment des faits ?
Le savent-ils encore: le nombre de GI’S américains tués au combat lors de la guerre du Vietnam, fut de l’ordre de 300.000 entre 1963 et 1973; 4.000 en Irak en 2008; 499 en 2011 en Afghanistan… Ce sont ces morts qui font aujourd’hui la grandeur et la fierté de cette grande nation… Ses fils ne sont pas morts en vain !
Par pitié, que les lâches se taisent ou se cassent; et cèdent la place aux hommes ! Une chose est sure : si les générations antérieures avaient eu la même attitude que ces pitoyables défaitistes, ils n’auraient pas vécu dans un pays appelé «Mali».
Il est bien vrai, hélas, que chaque génération apporte son lot de poltrons et de renégats dans tous les comportements de la vie d’une nation ! Fort heureusement, ce n’est pas demain la veille que le Mali sera dépourvu de femmes et d’hommes de dignité et d’honneur.
Déclaration du porte-parole du Ministère Français des Affaires Etrangères
« La France réitère son attachement à la stabilité, à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali. La France condamne les violences au Nord-Mali et appelle au dialogue.
Dans une démocratie, c’est en effet par le dialogue politique que chacun doit exprimer ses attentes.
La France salue l’appel lancé hier soir par le président Amadou Toumani Touré à éviter toute violence communautaire.
La France souhaite que, dans cet esprit, les autorités maliennes engagent sans tarder un processus pacifique de règlement de la crise.
Dans l’esprit d’amitié qui caractérise les relations entre la France et le Mali, elle exprime sa solidarité avec le peuple malien tout entier et se tient à ses côtés.»
B.S. Diarra