Abattage clandestin des animaux à Bamako : Cinq carcasses de bœuf saisies par le syndicat des bouchers

Le vendredi 16 septembre, au niveau de la Tour de l'Afrique vers 7 heures du matin, cinq carcasses de bœufs volés ont été saisies par le secrétaire général du Syndicat des bouchers de la rive droite, Issa Diallo.

Selon certaines informations, cinq bœufs ont été abattus de manière clandestine dans un quartier environnant de Bamako, sans être dépecés.  Ils étaient découpés en morceaux et mis dans une sotrama pour être livrés sur le marché. Les carcasses de ces animaux volés ont été appréhendées lorsque l'un des pneus de la sotrama a été crevé.

     Issa Diallo qui était de passage a eu le flair. Malheureusement, les voleurs ont pris la tangente laissant sur place l'apprenti de la sotrama qui changeait le pneu. Immédiatement, Issa Diallo saisit la Brigade territoriale de la Gendarmerie de Faladiè où les carcasses et l'apprenti ont été conduits.

Les cinq bœufs ont été saisis par le Syndicat des bouchers. "Car la réglementation interdit formellement de mettre en vente la viande de vache, de brebis ou d'agnelle en raison notamment du péril qui pèserait sur la reproduction du cheptel local bovin et ovin, en sus du fait que cette viande n'a été soumise à aucun contrôle sanitaire des services vétérinaires. Pire encore, c'est la justice qui encourage ce phénomène au Mali. Une fois les voleurs arrêtés, ils sont immédiatement relaxés par les juges", nous a indiqué Alphonse Réné, président de FEBEVIM.

Hélas, faut-il le souligner, ce n'est là qu'une prise négligeable par rapport à l'ampleur du phénomène de l'abattage clandestin au Mali. Il suffit de faire un petit tour à travers les marchés informels de la ville pour s'en rendre compte. La viande non estampillée est parfois proposée à la vente sur des étals en plein air. Pis, le poulet est égorgé publiquement dans ces marchés informels. Puis pour les déplumer avant de les remettre aux clients, les poulets sont trempés dans une eau chaude douteuse, qu'on ne se donne aucune peine de changer de temps à autre. Les consommateurs ne mesurent pas tous les risques de maladie qu'ils encourent, malgré toutes les mesures de contrôle initiées par les pouvoirs publics.

Le résultat ne sera jamais efficace sans une sensibilisation des populations sur la question.

Il est également à noter qu'au cours d'un mois seulement, plus de 188 bœufs ont été volés à Bamako et environs.

Bandiougou DIABATE