Administration Publique : La paralysie
Depuis les premières heures de l’année 2012, l’administration publique malienne (à Bamako principalement) est presque inactive. Et pour cause. La plupart de nos cadres abandonnent régulièrement leurs postes de travail pour se consacrer à des meetings, réunions politiques, voyages de "sensibilisation" à travers le pays en vue de préparer les élections générales à venir.
Les élections présidentielles et législatives pointent à l’horizon. Il faut donc s’y préparer. Mais, le pays, doit-il pour cela être déjà paralysé ?
Nos cadres, principalement les hauts et les moyens semblent ne s’en guère préoccuper. Les privilèges à conserver ou à acquérir ont pris le dessus sur l’intérêt général.
Ainsi, depuis quelque temps, les meetings politiques, ateliers, conférences et autres sont devenus les seules occupations de la grande majorité des cadres de l’Etat.
De meeting à meeting, d’ateliers en ateliers, ils se baladent de villes en villes, et à travers les villages pour "former, informer et sensibiliser" leurs militants.
Il y en a même parmi ces cadres qui désertent des semaines durant les lieux de travail. Sans avoir de compte à rendre à personne.
Pendant ce temps, des centaines de dossiers de nos concitoyens s’entassent sur les bureaux sans connaître de traitement. Même les rapports administratifs ne sont pas établis au niveau de nombre de structures. Et, les usagers sont soumis à des va et viens incessants pour des dossiers qu’ils ont l’habitude d’obtenir en un seul jour.
Le phénomène a pris une telle ampleur que, nombreux sont nos concitoyens qui, désespérés n’hésitent plus à manifester leur colère dans les structures administratives, en s’en prenant au personnel subalterne, à coups d’injures et de malédictions.
Il faut mettre fin à cette pagaille !
A. Sanogo
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