Insécurité dans les régions nord du Mali : La France offense le Mali
Attaquer à l’arme lourde et en surnombre de petites localités et des poignées de soldats, tuer, mutiler, voler, piller et détruire des biens publics et privés constituent donc pour la France "des succès militaires".
C’est ce qu’a dit en tout cas, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères de la France.
Mais, au moment où au Mali, à cause de la cruauté de mercenaires sans emplois, des enfants sont devenus orphelins, des épouses des veuves, de milliers de nos paisibles citoyens paniqués errent dans la nature, le gouvernement de Sarkozy (complice d’ailleurs de cette situation) doit respecter nos morts, nos blessés, notre douleur, et nos souffrances.
Le Mali traverse une période difficile par ces temps, à cause de l’insécurité qui règne dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou.
Une situation créée par des bandits armés ayant décidé d’utiliser le feu et le sang comme moyens de subsistance et de chantage.
Les conséquences de leurs actes sont connues : des vies humaines fauchées, des biens détruits, des populations déplacées une instauration de la peur et la méfiance, une paralysie des activités économiques dans les régions nord du Mali.
Tout cela, pour… Rien !
Face à cette situation générée par des hommes sans foi, sans respect pour la vie humaine, le peuple Malien et son gouvernement ont naturellement besoin du soutien et de la solidarité de tous ceux qui disent compter parmi leurs amis. Mais, voilà que la France de Sarkozy, non contente de se limiter (à travers sa voix RFI) d’être la porte-parole de "sa rébellion touareg" en vienne même, à officialiser son soutien à celle-ci.
En effet, c’est avec indignation que les Maliens ont suivi, il y a quelques jours une déclaration des plus répugnantes d’un ministre des Affaires étrangères de la France Alain Juppé, devant l’assemblée nationale de son pays.
Le chauve qui a échappé de justesse à la prison il y a quelques années (pour malversation financière et sanctionné de non éligibilité pendant 12 mois) déclarait devant les parlementaires français : "les rebelles touareg ont enregistré des succès militaires au Mali, mais nous demandons un cessez le feu…"
Il n’y a pas de sous-entendu dans cette déclaration de M. Juppé.
Tout y est clair : la France ne condamne pas l’agression perpétrée par "ses rebelles" contre le Mali, ni ne leur demande d’y mettre fin comme l’a fait l’ONU.
Elle les félicite plutôt pour leurs "succès militaires" et demande aux "vainqueurs et aux vaincus" d’arrêter de tirer.
Une véritable injure et un mépris pour notre vaillante armée nationale et l’ensemble du peuple malien.
Les "lâches assassinats" et "les succès militaires"
Attaquer à l’arme lourde et en surnombre, de petites localités et de poignées de soldats, tuer, mutiler, voler, piller et détruire des biens publics et privés constituent donc pour la France "des succès militaires".
C’est ce qu’a dit en tout cas, Alain Juppé ministre des Affaires étrangères de la France.
Semer la terreur, provoquer le déplacement de milliers d’innocents civils vers des zones inhabitées, en proie au grand froid du désert, à la faim, à la soif et aux maladies, c’est donc cela, aux yeux de la France "un succès militaire" ?
Pourtant, chaque fois qu’en Afghanistan, des soldats français sont tués par les Taliban (à ce jour, ils sont au nombre de 85), la France de Sarkozy qualifie l’acte de "lâche assassinat" et non de "succès militaire" des Talibans.
Pourtant, depuis près d’une dizaine d’années, les plus grandes puissances militaires du monde (dont la France) affrontent en Afghanistan des "rebelles Talibans" sans jamais avoir pu les neutraliser.
D’ailleurs, la France échaudée a même décidé récemment de retirer ses troupes de l’Afghanistan dès 2013 et non comme cela était prévu en 2014.
Là aussi, on ne parle pas de "succès militaire" des Talibans.
Mais, au moment où, au Mali, par la cruauté de mercenaires sans "emplois", des enfants sont devenus des orphelins, des épouses des veuves, des milliers de nos paisibles citoyens paniqués errent dans la nature, le gouvernement de Sarkozy (complice d’ailleurs de cette situation) doit respecter nos morts, nos blessés notre douleur, et nos souffrances. Quelques soit, l’objectif qu’elle voudrait, la France, atteindre au Mali. Car, pour nous, Maliens, (comme le disait Fidel Castro), la vie d’un seul être humain, vaut plus que toutes les richesses de la terre.
Boubacar Sankaré
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