Une réunion des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur la situation politique au Mali s’est tenu hier lundi, à Dakar, en marge de la cérémonie d'investiture du président Macky Sall. Selon son président en exercice, le président Alassane Dramane Ouattara, « plusieurs chefs d'Etat des pays de la CEDEAO ont accepté d'envoyer des troupes au Mali, pour freiner l'avancée des rebelles touareg ».
[caption id="attachment_57723" align="alignleft" width="300" caption="Son Excellence Alassane Dramane Ouattara"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/03/alassane-Ouattara.jpg)
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''Nous sommes préoccupés par la situation à Gao et Tombouctou. Nous avons aujourd'hui (hier) une rencontre des chefs d'Etat de la CEDEAO et des représentants de la communauté internationale, pour prendre les mesures qui s'imposent'', a affirmé M. Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, en marge d'une audience avec M. Sall. Au Mali, des soldats réunis au sein du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE) ont renversé le président Amadou Toumani Touré et son gouvernement, le 22 mars. Ils reprochent surtout au gouvernement renversé son "incapacité" à faire face à la rébellion touareg, qui sévit dans le nord du pays.
La CEDEAO, selon son président en exercice, tient à ''l'intégrité du territoire malien''. A Bamako, capitale du Mali, la junte militaire en déroute a promis de se retirer du pouvoir et de mettre en place un gouvernement de transition sans toutefois en fixer le calendrier, selon la même source. ''Nous tenons à l'intégrité du territoire malien. Nous mettrons tous les moyens pour stopper cette rébellion et que le Mali retrouve l'intégrité de son territoire. C'est un devoir pour la sous-région'', a souligné le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara.
Selon lui, plusieurs chefs d'Etat de pays de la CEDEAO ont accepté d'envoyer des troupes au Mali, pour freiner l'avancée des rebelles touareg. M. Ouattara a dit avoir eu un entretien avec le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo. Ce dernier, a-t-il rapporté, s'est montré favorable au retour de l'ordre constitutionnel dans son pays. ''Nous allons travailler dans un délai bref, pour que cela soit fait'', a encore dit le président de la République.
Abdoulaye DIAKITE