Amadou Toumani Touré, président de la Rue publique

A moins d’un an de l’échéance, rien ou presque n’a été pour que l’élection présidentielle se déroule dans de bonnes conditions.

 Le fichier électoral issu du Ravec n’est pas disponible. Pire, il ne le sera pas avant 2012. Sans compter, son coût supplémentaire : 15 milliards CFA. Dévoué par l’ensemble de la classe politique, le fichier électoral a fait l’objet de tripatouillage. Pour les leaders politiques et la société civile, pas question d’organiser l’élection présidentielle sur la base de ce fichier.

Du coup, le risque d’une crise post –électorale plane sur notre pays. Avec son corollaire de marches, de contre –marches, d’institutions parallèles, suivies d’affrontements sanglants et, peut –être, de mort d’homme.

Après avoir passé neuf ans à chanter et à vanter les mérites du « grand timonier », la classe politique se voit rattraper par l’essentiel : l’absence d’un fichier électoral fiable. Et à dix mois de l’échéance.

Mis devant le feu accompli, les Maliens ne décolèrent pas, convaincus qu’ils sont que l’absence d’un fichier électoral fiable, à dix mois de l’élection présidentielle, a été voulue et programmée par le pouvoir. Afin de bénéficier d’une prorogation de son mandat de deux ans, voire plus. Seule condition pour tirer un fichier électoral faible du Ravec. Seule condition pour une élection présidentielle transparente et crédible.

La cote de popularité de son Généralissime est entamé. Fortement.