Au nord du Mali, le Premier ministre promet le retour des services publics

Le Premier ministre malien Boubou Cissé termine son tour dans le nord du pays samedi 7 mars par la localité de Ménaka, après avoir achevé son étape à Kidal, Tessalit et Aguelhok. Se félicitant du retour du bataillon de l’armée malienne reconstituée sur place, il s’est fixé une priorité : le retour de l’administration et des services sociaux de base où les administrés manquent de l’essentiel.
La visite vient de se terminer, nous pouvons dire que c’est un "ouf" de soulagement à tenir une délégation de cette taille pendant trois jours à Kidal. Ça s’est bien passé, vraiment. Et c’est un pas important dans la mise en œuvre de l’accord. C’est un peu le retour de la confiance entre les populations et le gouvernement central de Bamako. Beaucoup de promesses ont été faites. Si ces promesses sont réalisées, ce sera vraiment une bonne chose pour la région de Kidal. C’est vraiment une visite symbolique, je ne pense pas que cela change grand-chose à Kidal. C’est un premier pas et nous espérons que d’autres pas similaires ou plus concrets vont suivre cette visite. C’est vraiment peut-être la fin de la stigmatisation de Kidal, et nous l’espérons.
C’est important cette visite épisodique des autorités maliennes, mais au-delà de ça, le renouveau de la gouvernance qui doit faire en sorte que l’action publique puisse répondre aux besoins des communautés : c’est ce qui déterminera l’avenir de la stabilité dans cette partie du pays. Avant 2012, il y avait une présence symbolique de l’État et une présence qui s’est manifesté, que ce soit à Kidal ou dans les autres régions du pays, par la présence de bâtiments symboliques, la présence d’administrateurs qui, très souvent, se plaignent des moyens réduits qui ne leur permettaient pas de faire face aux missions qui étaient attendues d’eux. Donc, si c’est ce type d’administration et de retour qui est effectué, pas sûr qu’on puisse s’attendre à un changement ou à un renversement de la perception sur l’action de l’État. Mais véritablement, on doit faire en sorte que la présence ne soit pas que symbolique et qu’elle ne se manifeste pas que par la présence des administrateurs, mais des administrateurs qui répondent aux besoins des communautés.
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