[caption id="attachment_71623" align="alignleft" width="350" caption="Siège du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie à La Haye"]
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Au vu du nombre des personnalités traduites devant les tribunaux de la Cour Pénale Internationale (CPI) nous africains avons l’impression que cette haute Cour de justice internationale est conçue uniquement pour juger les Africains, ce fort de plusieurs arguments. Tout avait commencé par la traduction du congolais Thomas Lubanga pour crime de guerre, enrôlement des enfants dans les guerres et exterminations des populations civiles innocentes.
De ce dossier, d’autres acteurs (bien que poursuivis de façon verbale) continuent à vaquer librement à leurs affaires. Que dire alors de la traduction et de la condamnation de l’ancien président libérien Charles Gbankay Taylor. Qui faut-il le rappeler, n’a pas été traduit devant les tribunaux de la CPI, pour des crimes commis dans son pays ; mais il a été jugé pour des crimes commis en Sierra-Léone. Quelle autre forme de justice. Et dans tout çà, un homme s’en réjoui une fois en face d’un dirigeant africain : Luis Ocampo Moreno, qui n’est autre que le Procureur de la CPI.
Avec la condamnation à 50 ans de prison de Charles Taylor, la CPI a clarifié sa position contre l’Afrique et ses dirigeants pour plusieurs raisons. Car dans la foulée, c’est autre ancien président qui se trouve entre les murs de la CPI, l’ivoirien Laurent Koudou Guiawily Gbagbo. Lui aussi inculpé pour des crimes contre l’humanité. De par les agissements de la CPI et de son Procureur, nous avons l’impression, que cette CPI semble conçue uniquement pour juger les africains.
Puisque, au même moment, Luis Ocampo Moreno demandait aux Nations Unies de suspendre leurs aides à toute nation africaine qui accueillerait le Président Soudanais Oumar El Béchir, comme si les africains devraient se substituer en leurs propres ennemis. A vrai dire, les Africains n’ont pas encore fini avec la colonisation.
Ce qui inquiète aujourd’hui les africains, est que de par ses agissements, la Cour Pénale Internationale (CPI) est comme, un poids deux mesures, du moins pour nous enfants du continent africain. Comment la CPI qualifie les interventions américaines en Irak ; françaises et OTAN en Libye. Est-ce doit-on dire que dans ces pays des crimes n’ont pas été commis ? Bien sûr que non… Seulement, il est impossible pour un Luis Ocampo Moreno d’intenter un procès contre un dirigeant occidental, qui s’appellerait : Georges W. Bush ; Nicolas Sarkozy ; entre autres. Sinon, il n’y a pas lieu d’avoir peur des mots ; des crimes ont été commis à tort par le truchement d’une part de Georges W. Bush en Irak ; Nicolas Sarkozy et l’OTAN en Libye.
Et que dire, alors de ses rebelles qui continuent de recevoir l’aide et l’appui des puissances occidentales contre les régimes légaux même si ceux-ci sont considérés comme dictatoriaux. Les abus qui ont été commis en Libye, marqué par le sauvage assassina de Kadhafi ; les atrocités commises présentement en Syrie devraient constituer des vrais raisons pour un Luis Ocampo Moreno pour justifier ses poursuites visant à sanctionner les criminels. Ou, les rebelles qui bénéficient aujourd’hui de cette aide et de cet appui de la part des grandes puissances sont-ils ou agissent-ils dans la légalité. Alors…La faute à qui donc ?...
Par Zhao Ahmed A. Bamba