Cnrdre, la branche politique de l’armée : Vers une dissolution ou un simple maquillage ?
Créé à la faveur d’un coup de farce le 22 mars dernier, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (Cnrdre) est devenu une branche politique illégale au service exclusif du capitaine Sanogo, malgré la restauration de la constitution au Mali.
Depuis l’accord intervenu entre la Cédéao et la junte, le 6 avril 2012, permettant le retour du pays à la normalité, la branche politique des putschistes, légalement, ne devrait plus exister. Mais, ayant pris goût à la surenchère dont certains cadres maliens ont fait montre, le chef de ce «machin», le capitaine Amadou Haya Sanogo, s’est battu becs et ongles pour le maintien de cet organe.
De nos jours, la question qui taraude tous les esprits, aussi bien au Mali qu’ailleurs, est de savoir à laquelle des institutions de ce pays est rattaché le Cnrdre. Censé être sous la coupe du ministère de la Défense et des anciens combattants, le capitaine Sanogo a montré que son groupement militaire était au dessus de cette «mêlée». Lors de sa sortie inopportune, la semaine dernière, accompagné à cet effet par le ministre de la Défense, Sanogo a voulu prouver l’impuissance de ce département à coiffer son Cnrdre car, dans sa tête, le chef dudit Département lui doit obéissance et soumission. Parce qu’il bénéficie de la largesse de son usurpation du pouvoir.
Comme si cela ne suffisait pas, le président du Cnrdre aurait, au cours de cette balade, annoncé la radiation de certains officiers de l’armée. D’où cette autre question que se posent les Maliens. A quel titre le capitaine Sanogo s’arroge-t-il le droit de faire ce genre d’annonces ?
Décidemment, la branche politique de l’armée, disons la junte, échappe à tout contrôle au Mali. C’est une structure extranationale. Toujours dans son combat de survie éternelle, le Cnrdre a procédé à une remise de dons de 8 millions de nos francs à ses frères d’armes de Sikasso, en fin de la semaine dernière. Question de renforcer son assise. Comme il n’est pas prêt à disparaître comme le souhaitent les Maliens.
Fort heureusement, béni qu’est notre pays, la communauté internationale a compris le désenchantement des Maliens vis-à-vis du Cnrdre. En effet, elle a entrepris des démarches visant à dissoudre purement et simplement le fameux Cnrdre du Mali que certains jugent très dérangeant pour les organes de transition. La présentatrice du journal télévisé de 20 heures de vendredi dernier, Aïssata Maïga, a interrogé le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, Amadoun Touré, sur la question. Après avoir tenté d’esquiver les questions de notre consœur, le ministre était finalement obligé de passer à table, après les questions insistantes et embarrassantes.
Le ministre a donc reconnu la nécessité de la dissolution du Cnrdre, en expliquant qu’il y a un projet qui sera soumis au Conseil de ministres de cette semaine, permettant la mise en place d’une autre structure plus élargie et qui absorbera le Cnrdre. Cela sous-entend la dissolution ou l’encadrement très prochain de cet organe qui agace terriblement les Maliens. Vivement donc la dissolution du Cnrdre de Sanogo !
Oumar KONATE
Depuis l’accord intervenu entre la Cédéao et la junte, le 6 avril 2012, permettant le retour du pays à la normalité, la branche politique des putschistes, légalement, ne devrait plus exister. Mais, ayant pris goût à la surenchère dont certains cadres maliens ont fait montre, le chef de ce «machin», le capitaine Amadou Haya Sanogo, s’est battu becs et ongles pour le maintien de cet organe.
De nos jours, la question qui taraude tous les esprits, aussi bien au Mali qu’ailleurs, est de savoir à laquelle des institutions de ce pays est rattaché le Cnrdre. Censé être sous la coupe du ministère de la Défense et des anciens combattants, le capitaine Sanogo a montré que son groupement militaire était au dessus de cette «mêlée». Lors de sa sortie inopportune, la semaine dernière, accompagné à cet effet par le ministre de la Défense, Sanogo a voulu prouver l’impuissance de ce département à coiffer son Cnrdre car, dans sa tête, le chef dudit Département lui doit obéissance et soumission. Parce qu’il bénéficie de la largesse de son usurpation du pouvoir.
Comme si cela ne suffisait pas, le président du Cnrdre aurait, au cours de cette balade, annoncé la radiation de certains officiers de l’armée. D’où cette autre question que se posent les Maliens. A quel titre le capitaine Sanogo s’arroge-t-il le droit de faire ce genre d’annonces ?
Décidemment, la branche politique de l’armée, disons la junte, échappe à tout contrôle au Mali. C’est une structure extranationale. Toujours dans son combat de survie éternelle, le Cnrdre a procédé à une remise de dons de 8 millions de nos francs à ses frères d’armes de Sikasso, en fin de la semaine dernière. Question de renforcer son assise. Comme il n’est pas prêt à disparaître comme le souhaitent les Maliens.
Fort heureusement, béni qu’est notre pays, la communauté internationale a compris le désenchantement des Maliens vis-à-vis du Cnrdre. En effet, elle a entrepris des démarches visant à dissoudre purement et simplement le fameux Cnrdre du Mali que certains jugent très dérangeant pour les organes de transition. La présentatrice du journal télévisé de 20 heures de vendredi dernier, Aïssata Maïga, a interrogé le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, Amadoun Touré, sur la question. Après avoir tenté d’esquiver les questions de notre consœur, le ministre était finalement obligé de passer à table, après les questions insistantes et embarrassantes.
Le ministre a donc reconnu la nécessité de la dissolution du Cnrdre, en expliquant qu’il y a un projet qui sera soumis au Conseil de ministres de cette semaine, permettant la mise en place d’une autre structure plus élargie et qui absorbera le Cnrdre. Cela sous-entend la dissolution ou l’encadrement très prochain de cet organe qui agace terriblement les Maliens. Vivement donc la dissolution du Cnrdre de Sanogo !
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