[caption id="attachment_203519" align="alignleft" width="300"]

Union nationale des travailleurs du Mali (photo archives)[/caption]
La centrale syndicale des travailleurs du Mali (Untm) sera en grève de 48h sur toute l’étendue du territoire les 21 et 22 août. C’est la conséquence de l’échec qui a sanctionné les travaux de la commission de conciliation mise en place par le gouvernement pour discuter avec l’Untm sur ses 17 points de revendication
L’Union nationale des Travailleurs du Mali (Untm), a déposé, le 31 juillet dernier, un préavis de grève pour le jeudi 21 et le vendredi 22 août prochains. Le cahier de doléances de la centrale syndicale contient en tout 17 points soumis au gouvernement et au patronat.
Pour désamorcer cette grève qui tombe très mal à propos dans un pays où les indicateurs sont déjà suffisamment au rouge, le gouvernement a mis en place une commission de conciliation qui a travaillé du vendredi 15 au lundi 19 dernier. La dite commission au sein de laquelle s’étaient retrouvé toutes les parties (Gouvernement, patronat, Untm), s’est finalement soldé par un échec.
En effet, le gouvernement s’est refusé d’engager des discussions avec l’Untm sur les 5 points (qu’elle considère comme fondamentaux. Il s’agit du relèvement du taux de la valeur d’indice, la baisse du taux de l’Its, le relèvement du SMIG, le relèvement des allocations familiales etc.
«Le constat que nous faisons, c’est qu’ils n’étaient tout simplement pas dans la prédisposition de faire quoi que ce soit. Autant ils ont utilisé la mauvaise foi à nous recevoir pour discuter. Autant, malgré la loi qui les obligeait à nous écouter, ils ont utilisé la même mauvaise foi pour ne pas donner satisfaction à nos principaux points de revendication», dénonce le premier responsable de l’Untm.
Déception et frustration
Au terme de quatre jours de discussions, aucun des 5 points que l’Untm considère fondamentaux, n’a eu satisfaction. Une situation qui explique à la fois la déception et la frustration de la centrale, qui estime dès lors que «l’essentiel n’a pas été atteint».
Lors d’une Assemblée général qu’elle a organisée, ce mercredi 20 août, à la Bourse du travail, l’organisation a invité tous ses 13 syndicats nationaux à se mettre en ordre de bataille pour le jeudi et le vendredi prochains.
A l’issue de cette rencontre qui a mobilisé une marrée humaine, un seul point était à retenir : l’Untm maintient son mot d’ordre de grève de 48h. D’ores et déjà, elle a pris toutes les dispositions pour que toutes les sections de Bamako et de l’intérieur du pays soient mobilisées.
En tout cas, toutes les conditions sont réunies pour que le mouvement fasse tache d’huile, au regard de certains soutiens qui se sont déjà manifestés pour soutenir l’Untm dans sa lutte. Parmi ces soutiens de poids figure celui de la Cstm (confédération syndicale des travailleurs du Mali) dont la lettre de soutien est tombé à la Bourse du travail, ce même mercredi.
Il y a également le syndicat autonome de la magistrature (Sam) qui a écrit pour soutenir la centrale syndicale dans un combat noble, qui est celui de l’amélioration des conditions des travailleurs maliens.
Papa Sow (maliweb.net)