Diango Cissoko, Premier Ministre: «Ces prochains jours, je vais mieux dormir»

En visite sur les sites des différents contingents étrangers actuellement à Bamako, samedi dernier, le Premier ministre, Diango Cissoko, s’est déclaré «rassuré».

Au pas de charge, Diango Cissoko, accompagné d’une forte délégation, a tout d’abord tenu à s’enquérir du moral des troupes togolaises et béninoises. Au Camp de la Gendarmerie de Faladié, son bref discours a reflété un sentiment de satisfaction. «A travers vos gestes et vos regards, je sens déjà la détermination avec laquelle vous êtes venus aider la Mali dans son dur travail de reconquête des zones sous occupation. Le Mali, le Bénin et le Togo ont toujours partagé le sens de l’intégration africaine. Tout le Mali sera à vos côtés afin que votre séjour se passe dans de bonnes conditions».

Un peu plus tôt, c’est le Commandant du contingent togolais, le Colonel Bayakidéoeu Kpakpabia, qui avait affiché sa volonté et celle de ses camarades d’épauler le Mali dans la guerre qu’il livre contre les Islamistes. «Le problème du Mali n’est pas seulement le sien. Quand la case de ton voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le feu, sinon la tienne peut aussi s’enflammer. Je suis sûr que si le même problème nous était arrivé, le Mali serait venu à notre secours», a laissé entendre le Colonel. Avant d’expliquer que «les militaires, près de 700, présents à Bamako, ont reçu une formation spéciale de 5 mois à l’Ecole de maintien de la paix et un entraînement de commando».

Quelques minutes plus tard, à la Base 101 de l’Armée de l’air de Sénou, les premiers militaires nigérians, au nombre de 100, ont procédé à une prise d’armes devant l’hôte du jour. «Nous sommes prêts à servir le Mali à tout moment et en tout lieu. Nous espérons que nous apporterons à nos camarades militaires maliens toute l’expérience de notre pays», a déclaré le chef de la troupe.

Ici aussi, le Premier ministre a exprimé toute «sa joie d’accueillir, en terre malienne, les amis du Mali venu à son secours».

La grosse artillerie

De l’autre côté du mur, c’est-à-dire sur l’aéroport de Bamako-Sénou, c’est un impression dispositif aérien qui a été présenté au Premier ministre par le Colonel Frédéric Gout, Chef du détachement des hélicoptères de l’Armée de terre française.

On y trouve des appareils pour l’évacuation sanitaire, pour les frappes chirurgicales ou pour la protection des moyens terrestres. Sans oublier les commandos spécialement préparés pour les missions de récupération des équipages en danger, les Gazelle et les Puma.

En début d’après-midi, le Premier ministre était au chevet des blessés de guerre dans certains établissements hospitaliers. A l’Hôpital du Mali, à Missabougou, se trouvent quatre de nos soldats. Au Centre National d’Odontostomatologie, on en compte trois, venus de Sévaré et de Ségou. L’hôpital Gabriel Touré, quant à lui, accueille actuellement huit malades et la Polyclinique Mouamar Khadaffi de Kati vingt-huit autres.

La fin de cette journée marathon a été marquée par la remise d’une enveloppe de 4 millions de FCFA par Diango Cissoko au ministre de la Santé pour les soins aux soldats blessés.

Paul Mben