Dieu merci ! la bande de soubaka-chi arrêtée ! Ne vous réjouissez pas trop vite ! Les juges vont très vite les libérer

Les populations du district ont appris avec satisfaction que l’un des redoutables gangs qui semaient la terreur dans la capitale a été enfin démantelé par le commissariat de police du 12ème arrondissement. Le satisfecit populaire risque d’être de courte durée. Et pour cause : les accusés, pour la plupart des récidivistes ont toujours bénéficié des largesses  de la justice malienne. Les populations de Bamako peuvent respirer des deux poumons pendant ces quelques moments suite à l’arrestation de redoutables malfrats qui ont longtemps créé la psychose chez les populations du district. Ils s’attaquaient  aux conducteurs de moto et même souvent à  des équipes de patrouille. Ils disposaient d’un véritable arsenal de guerre. C’est une synergie d’action et une multitude d’opérations qui ont abouti à ce résultat. le patron de la bande répond au sobriquet de  « Soubakachi », entendez, la « souche ou la semence  des sorciers », Madani Fadiga et Sékou Ouattara alias Nakata ,  tous des récidivistes notoires. Le dernier cité a quitté les geôles il y a juste trois mois. Leurs cibles : les motocyclistes, les « grins », restaurant, les passants … Bref, tous c eux qui possèdent un bien susceptible d’être vendu. Ils sont à l’origine de plusieurs coups et usaient d’armes de guerre. Et ils opéraient en motos ou en véhicule et ne laissaient aucune chance à leurs victimes. Pour leur part, les policiers  du commissariat du 14ème  Arrondissement  eux aussi ont mis le grappin sur trois bandes de malfrats.  Ils étaient détenteurs de faux billets et  d’une vingtaine de puce Orange et Malitel. Ils avaient également en leur possession des motos Djakarta, des armes à feux entre autres. Parmi eux, se trouve un handicapé physique faisant office de  receleur Les yeux sont désormais braqués sur la justice malienne. Les policiers ont fait ce qu’il fallait et de la très belle manière. La justice malienne n’a malheureusement pas donné une bonne image d’elle-même. Les accusés voire les coupables reconnus comme tels bénéficient très généralement de largesses inexpliquées ; surtout quand il s’agit de malfrats de cette espèce. Comment expliquer que toutes les personnes aujourd’hui arrêtées soient des multirécidivistes en liberté ? Evidemment, pour leur défense, nos magistrats évoquent très généralement des défaillances de procédures. Pitoyable ! A quoi sert donc un procureur ? L’on comprend, en tout état de cause, l’amertume des populations face à l’insécurité grandissante. Le retour de l’article 320 n’est que la manifestation du ras-le-bol général. Et surtout, la perte de confiance en la machine judiciaire. T. COULIBALY