Son audition était initialement prévue pour le lundi 02 février dernier au Pôle Economique. Mais parce que des pièces auraient manqué au dossier, la séance a été reportée. Un «contre-temps» diversement interprété et susceptible d’effaroucher les partenaires du FMI dont la présence est attendue au mois de mars prochain à Bamako.
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![Mme fily bouare](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2013/11/fily-bouare.jpg)
Mme Fily Bouare, ministre des finances[/caption]
De sources bien introduites en effet, il nous revient que la séance a été reportée sine die. Raisons évoquées: les enquêteurs attendraient des «compléments d’information» relatifs aux différents dossiers, à savoir, celui relatif aux fournitures et équipements militaires, à l’avion présidentiel, etc.
Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde. L’on prétend, à tort ou à raison dans certains milieux, que c’est la menace de révélations fracassantes de l’appelée qui aurait tempéré les ardeurs. Et ceci est de bonne guerre. L’on ne saurait reprocher à un accusé de se défendre surtout quand son honneur et sa dignité sont en jeu.
Le report de l’audience, en tout état de cause, risque bien de susciter quelques remous. Et pour cause. Au regard des accords préalablement établis avec l’Etat du Mali lequel s’est engagé à adopter des sanctions contre les présumés auteurs d’indélicatesses, une équipe du FMI doit se rendre à Bamako courant Mars prochain en vue de procéder à une évaluation à mi-parcours en attendant celle de Juin 2015. En clair, un retard dans le processus des enquêtes et sanctions promises serait mal perçu et risquerait le sentiment de méfiance des partenaires. C’est du moins, ce que laissent entendre les sources proches du représentant résident du FMI à Bamako.
Rappelons à raison que les prochains décaissements de l’Institution Monétaire Internationale et la poursuite de sa coopération avec l’Etat du Mali sont conditionnés à l’exécution correcte des engagements pris par Bamako. Autrement dit: pas de sanctions, alors pas de décaissement et gel de la coopération !
Il se trouve, à l’heure actuelle, hormis le limogeage des présumés accusés de leurs postes respectifs, qu’aucune procédure judiciaire n’a été véritablement amorcée. En clair, le temps risque de manquer.
B.S. Diarra