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![Moustapha Diawara Moustapha Diawara - pardonnons - avance - marasme](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2013/12/Moustapha.jpg)
Moustapha Diawara[/caption]
‘’La mort plutôt que la honte’’. Par la force des choses, nous avons opté pour toutes les deux logiques, la mort et la honte.
A Kidal, certains de nos vaillants soldats sont morts.
A Kidal, notre armée nationale a bu la honte, à l’issue d’un assaut dont elle a pris elle-même l’initiative.
Depuis avant-hier, le Mali n’est plus le même Mali. Des ‘’margouillats’’ se sont engouffrés dans la brèche. Pas une brèche, mais toute une région, la huitième du pays. La dernière née. Celle qui a été fondée sous la deuxième République. Au moment où le pays disposait d’une armée respectueuse, qui engrangeait des victoires sur le plan national qu’international. Une deuxième République que l’occident nous a amené à combattre, au motif d’être dictatoriale et « soldatesque ».
Avec l’avènement de la démocratie, notre pays a rejoint le concert des nations démocratiques. Avec l’avènement de la démocratie, notre outil de défense a été plongé au creux de la vague.
La démocratie nous a pondu une armée de défilés, une armée des généraux dont les étoiles n’ont jamais brillé sur un quelconque front. A coups successifs, le pays a accusé de cuisantes défaites, pas sur le plan international, mais national. Contre des adversaires qui n’ont d’autres vertus que la détermination dans le combat.
Pour masquer les défaillances, les dirigeants ont toujours cherché à porter le chapeau aux autres. Notamment, l’Algérie, la France, la MINUSMA…
La suite donnée aux événements du mercredi 21 mai à Kidal a fini par mettre sur la place publique la vraie face de notre capacité de défense.
Une administration militaire mal structurée, pilotée par un ministre barbouze au service, certainement, de la DGSE française.
Un corps militaire peureux, ne pouvant assumer même cinq heures de combat.
Des unités qui volent en éclats dans une agglomération aussi réduite que la ville de Kidal.
Des bataillons sans appui aérien, ni dotés de renseignements adéquats…
On n’a pas besoin d’être un stratège militaire pour admettre que l’armée malienne fonctionne comme l’équipe nationale de football du Mali. Autour de laquelle, tout le monde est entraineur. Mais personne ne fait quelque chose pour amener la coupe.
De replis tactiques, on nous a sorti le repli stratégique. Et maintenant c’est la fuite.
Pour la première fois, un gouvernement malien a eu l’outrecuidance d’admettre la défaite. Dans une telle situation, le peuple n’aura que ses yeux pour pleurer, en attendant un lendemain meilleur.
Le vin est tiré, il faut le…
Moustapha Diawara