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Ibrahim Boubacar Keïta (à droite) et Soumaïla Cissé.[/caption]
Un débat télévisé aurait permis à nos compatriotes de s’édifier sur les différentes promesses de développement des deux candidats du second tour. Dommage : un rendez-vous capital vient d’être manqué !
La terre entière sait que les élections présidentielles se tiennent dans notre pays à un moment difficile. Donc, nous dit-on, il ne faut pas s’attendre à des élections parfaites et que tous les candidats sont priés d’accepter les résultats.
Soit ! Mais un bon débat aurait permis à nos compatriotes de s’édifier sur les différentes promesses de développement des deux candidats du second tour. L’accès à la bonne information est un droit des citoyens qui doivent élire celui qui doit diriger notre pays pendant un quinquennat laborieux et complexe. La gestion de la crise du Nord, la relance économique, le retour de l’autorité de l’Etat, la reforme de l’Armée, l’école…Bref, tout est à refaire.
Et que l’on ne me dise pas qu’il y a des secrets que l’on ne doit entendre ! Que l’on ne me dise pas non plus que le temps soit trop limiter pour mettre en joute deux candidats qui ont tous les deux des révélations à faire et des idées à faire valoir.
Quand Soumaila Cissé menace de parler, IBK réagit et lui dit de dire tout ce qu’il sait. Cela renforce nos appétits ! Cette joute aurait pu nous faire savoir exactement qui des deux candidats est « un fruit du système ». Si les deux le sont, à quel décret de responsabilité ? Que proposent-ils clairement pour résoudre le cas de Kidal ? Et l’école, qu’en feront-ils ? Vont-ils dissoudre l’AEEM ou augmenter le salaire des enseignants? A vrai dire, on en sait rien !
Le candidat de l’URD a lancé un appel au débat sur les antennes de France 24 arguant qu’il avait trop de choses à dire. Ensuite, la Commission d’égal accès aux médias d’Etat a elle aussi fait une proposition dans ce sens. Mais, selon Mahamadou Camara, porte-parole d’IBK, répond sur RFI pour décliner l’offre.
Et il s’en explique : « Nous avons été saisis hier par la commission d’égal accès aux médias d’Etat, qui proposait d’organiser ce débat le vendredi dans la soirée. Nous avons décliné la proposition de débat sur le format qui nous a été proposé. Un débat, ça prend du temps à se préparer, et nous préférons privilégier le terrain et la rencontre avec les Maliens. Nous avons eu l’impression que ce débat était pour certains comme une bouée de sauvetage. Nous, nous ne voulons pas que quelqu’un se noie, mais nous pensons que ça n’est pas la question».
Soullou pour maliweb.net